Le groupe Français Kid Parade confie assez facilement son amour pour des groupes ou des musiciens comme The Cure, Mac Demarco, Arcade Fire, Wilco, The War On Drugs, le tout mêlé à l’esprit léger des seventies. Pour être tout à fait franc, cela s’entend facilement assez rapidement tout le long de ce The Turtle Waltz. Ce n’est pas une critique, juste une constatation.

Le problème, c’est qu’ils sont nombreux dans ce cas-là. Cela reste plutôt un point positif pour ceux qui aiment ces groupes, auxquels nous pouvons ajouter Phoenix, Only Real, M83 ou Clap your hands and say yeah ! quand le groupe savait encore faire de la musique. Bref, un fourre-tout qui n’augure rien de forcément très bon et qui marque comme souvent le remplacement de la créativité par une sorte de mimétisme musicale. Parfois, de plus en plus souvent hélas, la sûreté du métier l’emporte sur l’expression personnelle… Alors comment sortir du lot et tiré son épingle du jeu ?

Kid Parade a peut-être trouvé en soignant précieusement l’écriture de sa pop contemplative et sophistiquée faussement dilettante aux petits accents dansants, mais également sa production et son mixage en les faisant réaliser par Manuel Calderon (Animal Collective, Beach House…). Choix qui se révèle absolument judicieux. Une ambition dans la forme (le travail sur les mélodies) comme dans le fond (il y a de belles recherches sonores, pour rendre leur musique plus large ou tout en velours), de moins en moins surprenante chez les jeunes musiciens Français, qui sauve le groupe du tout-venant de la musique et l’empêche de ployer sous le poids de ses influences, quoiqu’avec des titres comme "Moaning Mornings", "I Feel Alright", "My Dog is a Cat", nous ne sommes pas très loin de l’enfilade de clichés.

Couchers de soleil, bords de mer et cool pop sont bien au rendez-vous, c’est assez facile mais Kid Parade fait sonner le tout plutôt correctement, alors ne boudons pas notre plaisir…