"Il faudrait que la joie soit paisible. Il faudrait que la joie soit une chose habituelle et tout à fait paisible et tranquille, et non pas batailleuse et passionnée." Que ma joie demeure, Jean Giono.

Quand on pense à la musique de Bastien Lallemant on pense à une réelle élégance, à une chanson française érudite et poétique entre Gainsbourg et Dominique A.

On pense aussi à l?évasion rêveuse de ses siestes acoustiques. Après le superbe La Maison haute (2015) le cinquième album de Bastien Lallemant, Danser les filles, est plus blues, folk et moins romantique.

C?est un disque de voyages, l?évasion toujours, des presque rêveries, où l?on goute l?instant, le temps ("Ralentissons") où l?on tend vers l?horizon, vers l?avenir sur un tempo andante mais c?est un disque lumineux, malgré parfois des sujets plus lourds (les amours blessés, la guerre...) d?une poésie évocatrice.

Ce disque, ce sont des émotions, des vibrations, c?est le plaisir des mots, d?une musique subtile et raffinée portée par une prosodie, de belles mélodies et des musiciens amis, une famille : JP Nataf, Babx, Seb Martel, Fabrice Moreau. C?est d?abord et avant tout un très beau moment de musique avec de belles chansons ("Danser les filles", "Fuir au combat", "Nous dormirons la nuit au chaud", "Le lilas fane").

Temps calme et beaux moments...