Comédie d'après une oeuvre de Georges Feydeau, adaptation et mise en scène de de Luq Hamett, avec Maxime Van Laer, Emmanuelle Boidron, Luq Hamett, Gwénola De Luze, Jérémy Bardeau et Lucas Bussard.

Inspiré par "Monsieur Chasse" de Georges Feydeau déclinant ses thèmes de prédilection, l'infidélité conjugale et la sexualité petite-bourgeoise de la Belle Epoque avec l'incontournable trio mari-femme-amant, Luc Hamett en propose une adaptation judicieusement titrée "Qui va à la chasse perd sa place !" ce qui n'aurait pas déplu à son auteur friand d'expressions populaires.

Tout en conservant la structure en trois actes de la partition originale et son argument, l'avant et l'après une folle nuit sur le mode "tel pris qui croyait prendre", il la resserre sans dommage notamment au regard de sa mécanique du rire.

Et ce d'autant qu'il assure une mise en scène placée sous un rythme trépidant et crescendo jusqu'à la folie burlesque en combinant les codes du vaudeville et ceux du théâtre de boulevard, dont le marqueur des fameuses portes qui claquent, bien soutenu par l'énergie et le plaisir du jeu des interprètes.

L'opus relate les péripéties en chaîne résultant des frasques maritales couvertes par l'alibi de parties de chasse avec un ami qui réunissent les différents protagonistes dans l'immeuble du 40 rue d’Athènes où sont situés la garçonnière d'un célibataire courant le guilledou, l'appartement d'une cocotte et le lieu de l'adultère.

Ainsi selon une métaphore aviculturo-cynégétique, s'y croisent sous le regard d'une pintade comtesse reconvertie en concierge (Gwénola De Luze), un faisan en quête de bonne fortune (Luq Hamett désopilant), une caille convoitée (Emmanuelle Boidron délicieuse), un lapin chasseur (Maxime Van Laer tonitruant), un juvénile coquelet (Lucas Bussard frétillant) et un cervidé bien décidé à être décorné (Jérémy Bardeau efficace).

La distribution s'avère appropriée avec des comédiens survoltés qui dispensent un jubilatoire divertissement jusqu'à l'inattendu dénouement qui révélera l'identité du dindon de la farce.