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Interview  (Paris)  20 juin 2006

Corinne Cousin, chanteuse et comédienne, fait revivre, avec son spectacle musical "Les années Saint Germain", quelques unes des plus belles et emblématiques chansons dites "Rive Gauche" de l'après guerre à Saint Germain des Prés, le quartier mythique de l'existentialisme, à l'époque des grands cabarets et des caves enfumées.

Après quelques péripéties, de mon fait, relatives au lieu du rendez-vous, nous avons le plaisir de rencontrer Corinne Cousin, charmante, qui a passé son agacement sur son attaché de presse et qui nous raconte cette belle aventure qui fait l'unanimité.

Comment vous est venue cette idée de spectacle autour de la chanson de Saint Germain des Prés ?

Corinne Cousin : Je jouais au Théâtre de Nesle une pièce dont j'étais l'auteur "Du côté de chez Freud" et quand je sortais je passais devant l'Hôtel d'Aubusson et je regrettais les années 50 d'après guerre de la Rive Gauche , que je n'ai connu que dans les années 60, quand il y avait le Tabou, la Rose Rouge rue de Rennes et la Fontaine des quatre saisons rue de Grenelle. Et il me paraissait dommage de ne pas faire revivre ces trois lieux mythiques qui ont eu des artistes aussi différents que Boris Vian, le swing au Tabou, les Frères Jacques à la Fontaine des quatre saisons et tous les grands auteurs à texte à la Rose Rouge.

Ma formation de comédienne, de chanteuse et de mime me permettait de tenter avec une très bonne équipe autour de moi, et notamment de très bons musiciens, de faire revivre cette époque. Il me fallait écrire le fil conducteur autour d'une femme pour que ce ne soit pas un tour de chant tout simple enchaînant les chansons. Et l'itinéraire de cette femme qui raconte son adolescence à Saint Germain des Prés est un peu bizarre.

Comme je voulais monter ce spectacle avec de très bons musiciens que j'admirais et qui avaient accompagnés des vedettes, j'ai donc contacté Roland Romanelli qui joue du piano, de l'accordéon, de l'accordina et sans grand espoir, je lui ai seulement demandé de faire les orchestrations. Car je voulais de très bonnes orchestrations et non pas celles qui figurent sur les partitions un peu vieillottes. Il fallait aussi que l'orchestration des chansons correspondent à ma voix.

Et j'ai eu la chance qu'il accepte non seulement de faire les orchestrations mais aussi de m'accompagner avec au piano Raoul Duflot qui était le pianiste d'Aznavour. Et ce pour les lundis alors que c'est leur jour de repos.

L'aventure est très originale : faire revivre à Saint Germain des Près le quartier de Saint Germain des Prés et ce dans une cave, une vraie cave historique, celle du Théâtre de Nesle. C'est une idée originale qui est aussi très commerciale car cela plait au public très cultivé qui aimait la chanson Rive Gauche qui, de plus, n'a jamais été reprise.

Tous les succès de cette époque que l'on reprend actuellement sont des chansons sur lesquelles on dansait comme "Les amants de la Saint Jean". Mais sur les chansons que j'ai choisi personne n'a jamais dansé car il n'y a pas de souvenir d'amour. Cela étant ce sont des chansons difficiles à reprendre.

Comment avez-vous procédé ?

Corinne Cousin : J'ai d'abord sélectionné les chansons en écartant celles qui avaient été très entendues. Ainsi il y a des chansons qui sont très peu connues comme "L'air de la bêtise" de Jacques Brel, "La recette de l'amour fou" de Serge Gainsbourg et des chansons peu marquées par des femmes. Comme ce sont des chansons qui ont été peu reprises, il fallait les réinventer par le chant, le théâtre et le mime. Le choix était conditionné par leur date car il fallait que ce soit des chansons des années 50. Ensuite j'ai écrit le fil conducteur de cette vie entre guillemets. Je n'en suis pas mécontente car il plaît beaucoup finalement.

Comment avez-vous travaillé avec les musiciens ?

Corinne Cousin : J'ai donné carte blanche à Roland Romanelli pour la musique et nous avons répété le spectacle. Je voulais réincarner la chanson et pour cela il faut se la mettre dans la peau. J 'ai travaillé aussi avec Dominique Conte qui m'a mise en scène. Elle est chorégraphe et elle avait été mon professeur de jazz et avec qui nous avons collaboré de manière intéressante pour faire un spectacle est très structuré.

Et ce spectacle a connu un succès qui ne se tarit pas.

Corinne Cousin : Oui. J'ai d'abord joué dans la petite salle du Théâtre de Nesle qui a vite été insuffisante. Et la grande salle est maintenant toujours pleine.

Quand vous l'avez conçu, vous attendiez-vous à un tel succès ?

Corinne Cousin : Je pensais qu'avec l'équipe que j'avais et le thème que cela me marcherait. Et surtout parce que les critiques sont venus très vite. Sur les conseils de mon attaché de presse, j'ai fait la générale lors de la première représentation, puisque je ne joue que le lundi, car il y a toujours du temps qui s'écoule entre la venue du journaliste et la publication de la critique. Et les critiques ont été élogieuses et unanimes.

Les représentations au Théâtre de Nesle vont s'achever bientôt.Y a-t-il des perspectives de reprise à la rentrée ?

Corinne Cousin : Oui. Nous sommes en pourparlers pour jouer dans une salle plus grande. Et puis en attendant nous jouons le spectacle dans des salles périphériques. L'idéal serait l'Olympia. Mais en première partie puisque je n'ai pas de disque.

Vous avez déjà d'autres projets ?

Corinne Cousin : Oui, je suis en train d'écrire un nouveau spectacle avec des chansons dont je suis l'auteur car j'ai commencé ma carrière comme auteur et chanteuse. J'ai fait tous les cabarets de la Rive Gauche et tourné avec Coluche, Thierry le luron, Pia Colombo. J'ai un peu délaissé la chanson ensuite, tout en travaillant toujours le chant, au profit du théâtre qui marchait très bien avec notamment "La femme rompue" de Simone de Beauvoir que j'ai joué 700 fois.

Et puis je cherche une formation pour le travail sous masque, la commedia dell'arte qui demande une énergie particulière. Je cherche toujours à me perfectionner car c'est un métier dans lequel il faut de l'humilité.

 

A lire aussisur Froggy's Delight :

La chronique du spectacle "Les années Saint Germain"


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