"Sans maîtrise la puissance n’est rien"
"Live Your Perfect Life"

La première impression à l’écoute du nouveau disque des Anglais de Nothing But Thieves est la puissance. Une puissance contrôlée. Nothing But Thieves est une grosse machinerie, trapue, mais elle maîtrise son sujet. Et son sujet, conceptuel, tourne autour d’un groupe fictif : Zzzeros, d’une devise : "Live Your Perfect Life", de club privé, de dystopie.

Musicalement c’est du costaud, c’est carré et efficace, tiré au cordeau : mélodies XXL, riffs tonitruants, production avec du relief, voix du chanteur Conor Mason pleine d’intensité, du groove. On est assez proche de The Strokes, Muse (plus "Supremacy" que "Muscle Museum"), Coldplay, Queens of the Stone Age ou The Weekend. Naturellement, tout cela n’est pas forcément très fin (pour autant, c’est indéniablement bien écrit) et manque parfois cruellement de subtilité ("Keeping you around", "City Haunts"). Qu’importe, le groupe enfile les tubes ("Welcome to the DCC", "Tomorrow is closed", "Pop the balloon") et c’est bien là le plus important.