Les Editions de la Réunion des Musées Nationaux publient le catalogue relatif à l'exposition "L'Aigle blanc" consacrée au dernier roi de Pologne Stanislas Auguste, qui fut collectionneur et mécène, présentée Musée National du Palais impérial de Compiègne et conçue en collaboration avec le Château royal de Varsovie.
Dans l'avant propos, les deux commissaires généraux, Emmanuel Starcky, directeur du Palais de Compiègne, et Andrzej Rottermund, directeur du Château royal de Varsovie, rappelle la finalité de l'exposition qui est d'esquisser un profil de la collection royale.
La partie catalogue proprement dite comportant la reproduction annotée des pièces présentées dans l'exposition est précédée,de manière classique, de plusieurs articles de synthèse.
Zofia Zielienska, professeur à l'Université de Varsovie, retrace le parcours atypique de l'homme qui n'était pas d'essence royale et qui fut porté sur le trône pour de motifs de pure stratégie politique par l'Impératrice de Russie, la fameuse Catherine la Grande dont il était l'amant.
Andrzej Rottermund trace le portrait d'un roi résolument collectionneur dont chaque résidence, et notamment sa résidence d'été qui comportait une galerie de peintures et une galerie de sculptures, recelait des oeuvres d'art ;
Et Ewa Manikowska, professeur à l'Académie polonaise des Sciences, précise que le collectionneur se doublait d'un mécène car son ambition de constituer une collection universelle l'a amené non seulement à multiplier les acquisitions mais également les oeuvres de commande notamment auprès des artistes réputés appelés à sa Cour.
Anita Chiron-Mrozowska, conservateur au Château royal de Varsovie etco-commissaire de l'exposition, consacre un article au rôle important qu'a eu Marcello Bacciarelli, peintre à la cour et conservateur des collections du roi, dans la vie artistique polonaise en fondant l'Académie des Beaux-Arts.
Enfin, son homologue, Angela Soltys analyse "le destin" de ces oeuvres qui ont été vendues pour rembourser des colossales dettes royales. |