"I. Allegro mà non molto
A. Sotto dura Stagion dal Sole accesa
Langue l’Uom, langue ’l Gregge, ed arde il Pino
B. Scioglie ’l Cucco la voce, e tosto intesa
C. Canta la Tortorella, e ’l Gardelino.
D. Zeffiro dolce spira, mà contesa
Muove Borea improviso al suo vicino
E. E piange il Pastorel, perchè sospesa
Teme fiera borasca, e ’l suo destino."

Tout le monde connaît Le Quattro Stagioni, "Les quatre saisons" pour les non italophones, de Vivaldi. Cette musique incontournable, rentrée dans le patrimoine culturel universel de l’humanité, pleine de contrastes et de dynamiques qui est un condensé de vie. Plus qu’une histoire de saisons, on y entend la pluie, les oiseaux, le calme d’un paysage enneigé, la lourdeur d’une journée d’été, l’arrivée du printemps, l’orage et le grondement du tonnerre.

Sur la partition sont inscrites des lettres renvoyant à des sonnets, sonnets dont le prêtre roux pourrait être l’auteur. Ces quatre concertos rassemblés en une seule œuvre, sont plein d’un symbolisme sonore, musical et thématique et héritent de certains effets de l’opéra dont Vivaldi était un maître. Les instants de calme, d’une fausse sérénité sont dans les mouvements lents. Les passages tutti dépeignent l’atmosphère générale alors que les passages solistes sont prétexte aux détails.

C’est une vie pleine de mouvements faisant résonnance avec celle du compositeur. Lui qui fut si célèbre en son temps mais qui termina dans une fosse commune, lui qui fut oublié pendant presque deux siècles avant de retrouver une lumière tant méritée et dont on continue toujours un peu plus de mieux interpréter : les concertos pour basson par Sergio Azzolini en sont un exemple parmi d’autres. La version emmenée par Alexandra Conunova est pleine de couleurs, de mouvements et de fraîcheur.