Divinité africaine, Mami Wata est décrite comme une très belle femme d’apparence mi-humaine et mi-poisson, aux longs cheveux noirs, à la peau claire, aux yeux irrésistibles. Elle est superbe mais insaisissable. A l’instar d’une sirène, elle en est en quelque sorte la représentation africaine, elle attire et pervertit les hommes, capable d’apporter la fortune et la santé comme la ruine, la misère et la maladie.
Avec ce disque, l’anglais Reuben Myles Tyghe abandonne la noirceur cold wave de Port Erin, son groupe précédent pour une pop plus lumineuse, soignée (avec un certain travail sur les arrangements et les sons de guitares), atmosphérique, gentiment groovy avec un rien de 60’s et une touche de psychédélisme moderne.
Ce disque, comme Mami Wata, a deux faces, une brillante et l’autre plus sombre. S’il n’est pas désagréable dans la clarté, c’est dans les moments de noirceur et de profondeur : "Everyday Sunday" (point culminant du disque), "Mami Wata", "Fragile Frame" que le musicien se montre le plus intéressant.