On a beau tourner le problème dans tous les sens, Vicissitude ressemble davantage à une version remise au goût du jour d'une électro douceâtre d'un autre temps, façon Didier Marouani qu'à une version moderne et subversive des Pet Shop Boys. De l'électro chic sans électrochoc. C'est joli et bien réalisé mais on s'ennuie.
Les espaces sont trop remplis pour donner envie d'aller y chercher quelques éléments cachés comme ce pourrait être le cas chez Boards of Canada mais les titres manquent un peu de consistance pour passer pour d'imparables tubes pop.
Pourtant, le mélange des deux ne passent pas loin de la réussite totale, mais la sauce ne prend pas (en tout cas pas sur moi) et l'envie de faire rapidement autre chose pendant que le disque passe plutôt que de se concentrer sur la musique est le principal effet du disque sur moi. A moins que ce soit l'inverse ? Peut-être n'ai-je pas été suffisamment ouvert et disponible pour ce disque pourtant bien vendu sur le papier. Produit par le producteur de M83 ou et résultat de 3 ans d'introspection de la part de James Chapman aka Maps.
Peut-être que préféré le premier album d'Electronic (le groupe de Sumner et Marr) est un blasphème que je fais à la musique électronique en général et à Maps en particulier. Pourtant, je n'arrive pas à trouver au fil des écoutes le déclencheur qui fera que ce disque demeurera parmi mes préférés de l'année. Néanmoins, quelques bons moments rendent l'écoute agréable et un ou deux titres plus denses sortent un peu du lot comme "Nicholas", sombre et hypnotique ou "Left behind" avec cette voix un peu à la Jesus and Mary Chain.
Bref, de l'électro de bonne facture mais peut-être un peu trop survendue, ne serait-ce que parce que sorti sur le label Mute. |