Monologue dramatique de Laurent Mauvignier, interprété par Johanna Nizard dans une mise en scène de Othello Vilgard.
Une femme du genre "quadra célibattante" attend les membres de sa famille pour dîner. En attendant, elle "logorrhéfie" à la cantonade, en adresse du public ainsi qu'à destination d'une cuisinière "arlésienne".
Elle s'affirme trop volubile, trop extravertie, trop libre, trop joviale, trop tout, et surtout focalisée sur l'amour et le sexe, sa solitude assumée et son indépendance de femme "puissante".
Tout est "trop" et le spectateur a tôt fait de se douter de la nature d' "Une légère blessure" dont la révélation constitue l'épilogue de l'opus en forme de monologue "à suspense" de Laurent Mauvignier qui s'avère cousu de fil blanc.
Peut-être en raison du travail de réécriture du texte sur le plateau avec l'auteur et de son éventuelle influence sinon ingérence, la mise en scène Othello Vilgard, qui s'était fait remarqué en 2014 par sa maîtrise des "Trois ruptures" de Rémi de Vos, pâtit d'un manque de force dramaturgique qui orienterait la partition dans une dynamique de catharsis ou de résilience.
De même, l'interprétation de Johanna Nizard, qui officiait de manière émérite dans le spectacle précité, comédienne qui a du métier et du talent mais sans doute encore trop (sic) dans le surjeu du récent et navrant "Fumiers", reste trop (décidément leitmotiv) en surface et dans l'illustration des mots pour parvenir à l'incarnation et transmettre une émotion. |