Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Mémoire brisée
E.O. Chirovici  (Editions Les Escales)  mars 2019

C’est après le fameux Jeux de miroirs qu’il revient avec Mémoire brisée. L’auteur roumain Eugen Ovidiu Chirovici n’en a pas fini avec les apparences trompeuses et les faux-semblants. Si son premier roman vous est inconnu, il n’en sera peut-être pas de même avec ce second, troublant dans sa manière de regarder le présent.

Il y a les souvenirs que nous aimons évoquer, ceux que nous préférons oublier, ceux que nous nions en sachant les évoquer, et ceux que nous évoquons alors qu’ils ne nous appartiennent pas, il y a ceux dont nous nous vantons et ceux que notre subconscient nous cache au fin fond de sa poubelle à engloutir les résurgences.

Ce sont ces types de souvenirs-là qui motivent l’écriture de Mémoire brisée. Et plus précisément les souvenirs de Fleischer, enterrés au bout de bout de ses cachettes secrète, perdus dans le labyrinthe de ses connexions cérébrales. Les faits se sont produits quarante ans auparavant, quand il se réveille aux côtés d’une femme décédée, assassinée, de sa main ? Il n’en a pourtant aucun souvenir ? Alors ? Geste de colère ? Ivresse ? Accident ?

"Le souvenir des choses passées n’est pas nécessairement le souvenir des choses telles qu’elles furent".

Le roman commence lors du compte à rebours supputé par la maladie, quand Fleischer se tourne vers James Cobb, un psychologue renommé et spécialiste des rêves enfouis, afin qu’il l’aide à sonder les inextricables profondeurs de son cerveau.

"Nous sommes tous amenés à faire des choix et à en assumer les conséquences jusqu’à la fin de nos jours. Josh avait opté pour la fuite afin d’assurer sa survie, parce qu’il ne savait pas encore que survivre et vivre sont deux choses différentes et qu’il n’existe pas de murs assez épais ni de serrures assez solides pour se protéger de sa propre conscience".

Le cerveau, la conscience, l’inconscience et son subconscient, la mécanique et la manipulation, sacrée machine que celle que nous abritons sous ce qui nous sert de façade à ravaler chaque matin. E.O. Chirovici ne se contente pas d’emporter un lecteur dans une quête salutaire de la vérité, il réussit à ériger une carte mentale du cerveau et de ce prodigieux moteur qui n’a pas encore révélé tous ses mystères.

La somatisation des maux laissait déjà de quoi réfléchir sur la puissance du cerveau, E.O. Chirovici dépoussière l’interprétation des rêves de Freud, de son disciple Jung et la douloureuse vérité issue de caverne de Platon. Il démocratise tout ça dans ce roman mené à la manière d’une enquête policière, à la recherche de la vérité.

A se replonger dans ses impasses mentales, à porter un nouveau regard sur ses rêveries nocturnes et ses terreurs diurnes. Bluffant.

"On dit que le temps guérit tout. Ce n’est pas vrai. Quand le malheur frappe, le temps divise son cours en deux dimensions. Dans l’une d’elle, vous continuez à vivre, du moins en apparence. Mais dans l’autre, seul existe ce moment qui vous accable, encore et encore."

 

A lire sur Froggy's Delight :
La chronique de "Jeux de miroir" du même auteur

En savoir plus :
Le site officiel d'E.O. Chirovici
Le Facebook d'E.O. Chirovici


Nathalie Bachelerie         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-04-28 :
Nouvelle histoire d'Athènes - Nicolas Simon
L'embrasement - Michel Goya
C'était mon chef - Christa Schroeder

• Edition du 2024-04-21 :
Prendre son souffle - Geneviève Jannelle
Dans le battant des lames - Vincent Constantin
Hervé Le Corre, mélancolie révolutionnaire - Yvan Robin
L'heure du retour - Christopher M. Wood
 

• Archives :
Mykonos - Olga Duhamel-Noyer
Mort d'une libraire - Alice Slater
L'origine des larmes - Jean-Paul Dubois
L'Empire Britannique en guerre - Benoît Rondeau
Des gens drôles - Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
La république des imposteurs - Eric Branca
Sub Pop, des losers à la conquête du monde - Jonathan Lopez
L'absence selon Camille - Benjamin Fogel
Anna O - Matthew Blake
Au nord de la frontière - R.J. Ellory
Récifs - Romesh Gunesekera
La sainte paix - André Marois
L'été d'avant - Lisa Gardner
Mirror bay - Catriona Ward
Le masque de Dimitrios - Eric Ambler
Le bureau des prémonitions - Sam Knight
La vie précieuse - Yrsa Daley-Ward
Histoire politique de l'antisémitisme en France - Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
Disparue à cette adresse - Linwood Barclay
Metropolis - Ben Wilson
Le diable sur mon épaule - Gabino Iglesias
Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #51 (édition 2024) - Morceaux choisis de la Masterclass de Christophe Blain
Archives de la joie - Le vent Léger - Jean-François Beauchemin
Le fantôme de Suzuko - Vincent Brault
Melody - Martin Suter
Camille s'en va - Thomas Flahaut
Tempo - Martin Dumont
Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #51 (édition 2024) - Thierry Smolderen : "Le scénario est le bricolage"
Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #51 (édition 2024) - Top 10 subjectif
Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #51 (édition 2024) - Nine Antico : Chambre avec vue
- les derniers articles (14)
- les derniers expos (36)
- les derniers films (2)
- les derniers interviews (38)
- les derniers livres (2719)
- les derniers spectacles (1)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=