Seul en scène écrit et interprété par Jean-Marie Besset dans une mise en scène de Agathe Alexis. Comment le petit Paupau né à Limoux est-il devenu le numéro deux du Programme des Nations Unies pour le Développement ?
Tel est le parcours d'une vie délivrée dans "Mister Paul" par Jean-Marie Besset dispensé par le protagoniste principal et dont le portrait ouvre l'hexalogie intitulée "Les Gens de Limoux" dont il a entrepris l'écriture et qui, conçue à l'instar d'un album de photos de famille, constitue sa comédie humaine limouxienne.
Avec "Mister Paul", tout commence en 1976 par une scène digne de Clochemerle autour de l'enseigne de la mercerie locale et de l'avenir du tricotage narrée avec force verve, faconde et accent occitan par un fringant quadragénaire prénommé Paul qui revient régulièrement sur sa chère terre natale.
Ni baroudeur ni globe-trotter, l'homme n'est pas davantage du genre des nouveaux nomades contemporains et son expatriation résulte de circonstances quasi indépendantes de sa volonté, l'adolescent qui rêvait d'être acteur devenant un avatar de Tintin au Congo qui a failli changer de sexe avant de traverser l'Atlantique suite à des échecs amoureux.
Agathe Alexis met en scène cette partition ressortant au tragi-comique portée le sens de l'humour et de l'autodérision du personnage sous forme d'un biopic théâtro-musical car instillé d'éclectiques intermèdes musico-chrorégrahiques, de l'opérette avec "Le Chanteur de Mexico" au rockabily avec le king Elvis.
Ainsi, dans la scénographie efficace de Claire Belloc, quelques accessoires vestimentaires et éléments de décor mobile, Jean-Marie Besset se laisse aller au plaisir du jeu pour officier en émérite showman.
Et, entre rire et émotion, il délivre un époustouflant solo. |