Comédie dramatique de Shelagh Stephenson, mise en scène de bernard murat avec Charlotte Valandrey, Florence Pernel, Valérie Benguigi, Gilles Cohen, Eric Viellard et Manoëlle Gaillard.
L'argument de départ qui donne son titre à la pièce est original et intéressant. Appliquée aux relations humaines, la théorie récente et controversée de "la mémoire de l'eau", selon laquelle l'eau conserve les propriétés des substances avec lesquelles elle a été en contact, pouvait donner lieu à de belles métaphores psychologiques en matière de relations familiales.
Notamment comme ici dans le cadre des retrouvailles de trois sœurs à l'occasion de la mort de leur mère. L'imagination vogue immédiatement vers les moments de grâce de "Cris et chuchotements ou "Hannah et ses sœurs". Mais Shelagh Stephenson n'est ni Ingmar Bergman ni Woody Allen.
Les personnages stéréotypés, l'intellectuelle carriériste gloire de la famille à qui tout était dû, la grande bonne fille ordinaire, la cadette jeune et jolie et futile et toujours larguée après usage, manquant singulièrement d'épaisseur s'engueulent et pleurent à qui mieux-mieux. Certes la sororité n'est pas toujours une partie de plaisir surtout entre hystériques égocentriques et pleurnichardes.
Finalement il ne se passe pas grand chose si ce n'est, tout en triant les affaires de la mère juste défunte, un lavage de linge sale en famille entre adultes en pleine crise existentielle, crise liée essentiellement au désert de leur vie sentimentale, qui n'ont même pas encore faire le deuil de leurs petites jalousies d'enfant.
Bon faiseur, Bernard Murat a du métier et corsète un peu le tout pour lui donner un air de comédie un peu surjouée qui trouvera néanmoins son public.
Surtout avec à l'affiche, chacune ayant sa scène titre, trois actrices médiatisées par des rôles télévisés récurrents à savoir Charlotte Valandray ("Cordier père et fils"), Florence Pernel ("Le juge est une femme") et Valérie Benguigui ("Avocats et associés").
Et puis il ya deux comédiens qui font de belles apparitions dans de trop brefs seconds rôles (Gilles Cohen et Eric Viellard). |