La sortie d'un nouveau Dominic Sonic est, tout de même, un événement dans le rock français. A cette occasion, et période estivale oblige, nous avons contacté Dominic Sonic par mail, afin de lui poser quelques questions. Il s'est volontiers prêté à au jeu.
Tu nous a laissés en 1996 avec "Les Leurres", qu'as-tu fais depuis ce temps ?
Dominic Sonic : Depuis "Les leurres", il y a eu un mini-album intitulé "essais 94-96" qui était constitué de morceaux refusés par Barclay. Il était distribué par Musidisc (qui fut racheté une semaine après la sortie par Universal qui venait de me rendre mon contrat). Ensuite, j'ai continué à faire des enregistrements et des concerts, tout en faisant quelques boulots alimentaires et peu valorisants. Contrairement à ce que pensent certains, je n'ai jamais cessé de faire de la musique...
Quand est venu le projet de cet album 10 après ?
Dominic Sonic : Le projet d'album s'est fait tout naturellement. Les membres du groupe et moi-même avons enregistré les titres sans savoir s'ils seraient édités. Il se trouve que notre confiance a payé puisque le Village Vert a signé en licence avant même que l'album ne soit mixé.
Où et dans quelles conditions l'as tu enregistré ?
Dominic Sonic : Cet album a été enregistré dans notre propre studio en sessions étalées sur six mois. Nous avons travaillé en groupe, tout le monde jouant de tous les instruments (on gardait le meilleur de chaque idée). Les membres du groupe sont : Patrick Sourimant (basse) et Franck Hamel (guitare) des Bikini Machine ainsi que Yves-André Lefeuvre (batterie). Les mixages ont été confiés à Mik Prima (également membre des Bikini). C'est la première fois que je travaillais en acceptant de déléguer et l'expérience a vraiment été enrichissante. J'ai laissé une liberté totale à Pat et Franck en ce qui concerne les arrangements.
"Down and Low" ouvre "Phalanstère #7", était-ce ton état d'esprit avant son enregistrement ?
Dominic Sonic : "Down and low" est un texte de Patrick Sourimant. Il faudrait lui poser la question. Disons que le texte convenait à tous les membres du groupe à ce moment là...
Il y a quelques années une "légende" courrait parmi les gens qui te suivaient : tu étais d'abord un collectionneur de guitares, mais tu n'en jouait pas et quelqu'un (je ne sais plus qui, un musicien de tes amis) t'aurais dit que c'était bien toutes ces guitares, mais que ce serait mieux d'en jouer. Cette légende est-elle vraie ? As-tu toujours (je pense que oui) ces merveilleuses guitares ? Je me rappelle en particulier d'une Gretsch blanche magnifique.
Dominic Sonic : C'est un mythe. J'ai effectivement acheté ma première guitare avant de savoir en jouer, mais j'ai vite rattrapé le retard. J'ai eu beaucoup de guitares, c'est vrai. J'ai du me séparer des plus belles pour des raisons financières, mais je recommence à en acheter. J'ai remplacé ma Gretsch blanche par une violette. J'essaye de racheter celles qui me manquent le plus. On ne peut néanmoins pas parler de collection puisque le total n'a jamais excédé une douzaine d'instruments. De plus, ce sont plus des guitares rares que chères : je tiens particulièrement aux premières, qui ne valent rien en collection.
De quoi es-tu le plus fier ?
Dominic Sonic : Je suis assez fier de deux choses : n'avoir jamais fait de concession et avoir chanté avec les Stooges. La raison en est très simple. Je me suis tenu à ce que je croyais être "la raison" pour laquelle j'ai choisi cette vie et cette vision était intransigeante. Quant aux Stooges, ils représentaient pour moi l'intransigeance même... D'où ma fierté d'avoir approché le mythe. |