Seul en scène humoristique écrit et mis en scène par Noëlle Perna et Richard Chambrier et interprété par Noëlle Perna.
Oeuvrant dans le genre du rire populaire et le registre du comique avec accent, Noëlle Perna s'est forgée avec Mado la Niçoise un personnage singulier dont la gouaille a conquis le public. En effet, il ressort à la curiosité caricaturo-régionale avec un look de "cagole" des années disco et une inénarrable verve portée par un franc-parler au vocabulaire atypique nourri d'expressions du parler nissart et de "perles". N'ayant pas hésite à quitter son Vieux Nice et sa fenêtre sur la rue de son petit monde pour entrer dans celui du "chauvebinz" et sillonner l'Hexagone, Mado revient avec un quatrième opus qui, nonobstant son titre et la cape de super-héros qu'elle n'endosse que sur l'affiche, ne ressort pas aux comics. Car, même si elle fait une entrée à l'américaine, une entrée de "l'apotétose" avec déluge de musique et spots, "Super Mado" doit s'entendre de manière plus prosaïque du côté "carburant". Car énergique et pétulante, Mado roule au super pour aborder la vie quotidienne avec ses petites et grandes vicissitudes ordinaires et vanter les bienfaits du rire.
Au fil du temps, si elle porte toujours sa choucroute rousse bouclée façon caniche, mais désormais avec frange résultat d'un récent "reluking", son maquillage à la truelle et sa mini robe en lamé rose girly, son seul en scène a évolué des "salades niçoises" avec une galerie de portraits du microcosme de quartier populaire du Sud-Paca délivrés sous formes de salades niçoises vers le stand-up à "vannes".
Désormais comme ses homogues, Noëlle Perna décline dans une partition écrite avec Richard Chambrier, son co-auteur habituel, les thématiques du moment, la télé-réalité, les impôts, le langage politiquement correct, l'écologie, les têtes de turc à bon compte, employés municipaux, fonctionnaires et enseignants, et les frasques des politiciens. Et, en la forme, ce nouveau spectacle, qui reprend des anciens sketches dont "les glandologues", "la Bourgogne" et "les galets", fonctionne sur le mode, désormais récurrent, de la mise en abîme avec le faux-vrai spectacle, en l'espèce, celui d'un projet de spectacle visuel de GRS, imposé par son "re-producteur" pour contrecarrer sa vocation de "moulin à paroles". Mais Mado a du répondant... Succès assuré auprès des "aficiomados". |