Mouss et Hakim, Hakim et Mouss ou le contraire, ou l'inverse…
Les deux frangins Amokrane, trublions de Zebda, sous la chaleureuse pluie nordiste d'Aulnoye-Aymeries, ont répondu aux questions de Froggy's Delight, faisant le point sur Zebda, leurs collaborations pour l'album, et leur plaisir de chanter et d'être sur scène, sans compter…
Un groupe réellement sympathique, et festif.
Mouss et Hakim, en chœur comme le morceau sur votre album. Après le break de Zebda, c'était évident de faire un projet ensemble ?
Mouss : Oui c'était évident, parce qu'on a du plaisir a faire les choses ensemble, on est des frères de bonne compagnie, on s'entend bien ! Dès qu'on a commencé à faire Zebda, on s'est dit qu'on était fait pour faire des choses ensemble.
Vous auriez pu imaginer faire des choses ensemble mais autre que de la musique ?
Hakim : Complètement. On aurait tout à fait pu démarrer sur des trucs différents, faire du théâtre…
Mouss : Quand on a décidé avec Zebda de faire une pause, on aurait pas pu par contre faire chacun de nous un disque solo. On s'est regardé et on s'est dit, à nous de jouer.
Le fait de vous séparer à deux, cela vous a-t-il permis de faire des choses que vous ne pouviez pas faire dans Zebda ?
Hakim : Bien sûr. On avait envie d'aller plus loin dans notre tendance à l'énergie. Zebda c'était un groupe d'autorégulation, avec différents noyaux. Nous avons toujours été la partie plus énergie, et là même sans le vouloir on a fait quelque chose de plus rock. On a aussi été la tendance hip hop du groupe, qu'on a pu approfondir seuls.
Mouss : De part notre parcours musical, on a travaillé contre les clichés. On sort d'une culture musicale très quartier/banlieue, Reggae avec Marley, musique noire américaine... Là on s'est ouvert avec les musiques électroniques. On est touche à tout. En studio, on va voire sur l'ordi, on participe…
Hakim : on a pu aller chercher des musiciens en fonction de leur son, comme Sébastien Martel, Mathieu Chedid (M), ou des toulousains moins connus comme Serges Lopez.
Zebda c'était et c'est aussi un groupe de scène… Plus de mille. C'est aussi ce que vous voulez dans ce duo ?
Mouss : Quand on a commencé l'aventure avec Mouss et Rémi (Sanchez, le producteur, qui officiait déjà avec Zebda), on a de suite pensé au live. Faire du studio et ne pas faire de la scène… Nous on ne l'imagine même pas.
Quel retour vous avez eu des premières scènes ?
Hakim : C'est d'abord une nouvelle équipe qu'il a fallut monter. La première sensation, après le travail, c'était génial. C'est revigorant. On est bien, on a quelque chose à partager. On aime aussi cette idée d'être populaire, jouer dans un club ou sur une place de village, à 17h.
Au niveau des textes, on ressent un vraie recherche, type chanson française…
Mouss : On a eu la chance de rencontrer Marc Estève qui a signé pas mal de texte, la rencontre aussi avec Claude Nougaro ( Bottes de banlieue ) avant son décès…
Hakim : On peut se permettre d'avoir une tendance type chanson française parce qu'on a des auteurs de qualité. On ne sent pas encore de le faire nous même, mais on ne peut pas, alors on préfère déléguer pour avoir des beaux textes, humoristiques, bien tournés. On s'improvise pas auteur !
Le concert de ce soir… Sur une place publique, vous le voyez comment ?
Hakim : Le fait de jouer sur une place publique, ça nous plait vraiment, le fait de jouer devant un public qui est de passage et qu'il faut capter. |