Stan Mathis est un musicien français, lyonnais pour être plus précis. Il est tombé dans le blues rock tout petit.
Comme beaucoup, il a appris, seul, dans sa chambre à jouer de la guitare et au lycée, il franchit le pas et fonde un groupe. Il jouera dans d’autres groupes de reprises, rencontrera des musiciens et se forgera ainsi un solide jeu de guitariste.
En 2014, il fonde Plasticine, un groupe de reprises rock. Après avoir écumé les salles lyonnaises et alentour, le projet s'essouffle et Stan a déjà en tête autre chose : jouer les compositions qu’il affûte dans la solitude de sa chambre.
Il écrit, compose et interprète. Il franchit le pas avec Centre-ville, son premier album. Lui le citadin convaincu y évoque la ville, la solitude dans des titres comme "La réponse" ou encore "Y croire encore". Puis sort Ombres et visages, la suite thématique. Il va pouvoir enregistrer dans des studios parisiens et surtout, il rencontre des musiciens qui lui permettent d’évoluer : Christophe Deschamps, Philippe Almosnino, Jean-Max Péry et Yan Péchin.
Vont s'enchaîner les concerts et les salles : Le Transbordeur à Lyon, Le Bus Palladium à Paris, ainsi que le Gibus et le Réservoir. Il joue enfin en 2018 en première partie de Yarol au Ninkasi. Il va réaliser pour d’autres musiciens comme l’artiste folk August Nine, participer à l’hommage à Hubert Mounier (chanteur décédé de L’Affaire Louis Trio).
Il travaille enfin sur son nouvel album, crée, évolue, essaie, repart de zéro et confie enfin son travail à Johan Putet. Et en novembre 2019, il sort Plexus Solaire, double album d’electro rock. Le concept scénique, un musicien seul, avec ses machines, ne pourra malheureusement pas rencontrer son public, l’épidémie et le confinement passant par là.
Il travaille et en avril est sorti 57.75, enregistré aux mythiques Labomatic ou encore à La Fabrique. Il rencontre et travaille avec Dominique Blanc-Francard. L’album est l’occasion de remettre la guitare au centre et il joue avec Yarol Poupaud, Michel-Yves Kochmann, Nicolas Musset, Jérôme Arrighi.
Musicalement c’est du blues rock, les titres s'enchaînent parfaitement, s’agitent ou se posent. La voix de Stan Mathis en évoque d'autres bien sûr, mais reste sa marque de fabrique. On ressent les influences mais sans jamais ne serait-ce qu’effleurer la redite. Il y parle de rage de vivre, de l'espoir de lendemain heureux ou de la force des souvenirs.
Deux clips sont venus accompagner la sortie de cet album pour les titres "Le plus célèbres des anonymes" et "Excuse my french".
Je ne peux que souligner la volonté farouche de Stan Mathis de proposer sa musique, la défendre, la partager. Je vous invite à aller sur son site, écouter sa musique. Aujourd’hui encore, les artistes français indépendants ont besoin du soutien du public !
Edition du 1er avril, certes, mais cette édition est garantie sans blague idiote et/ou de mauvais goût. Voici donc le programme de notre sélection culturelle de la semaine. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.