Il faut penser ce disque en deux parties : un passage (une translation) entre le numérique et le "vivant". Un premier disque en version M.A.O puis un second enregistré en version quartet (saxophones, batterie, claviers, basse).
Pour autant, il ne faut pas imaginer cette version M.A.O comme une simple ébauche, le croquis d’une version améliorée qui viendrait ensuite. Ce disque a son existence propre, sa raison propre et son univers.
Autour de Gaspard Guerre (batterie, percussions, chant, gestion M.A.O) gravitent Louis Mardivirin (saxophones) et Antoine Fouquet (basse, claviers...). Ensemble, ils font une musique mélange d’électro, de jazz, de rock, de hip-hop dessinant une assez vaste cartographie musicale (témoignant d’une œuvre en mouvement, qui se cherche, expérimente), tout en réussissant malgré tout, un peu comme un jeu d’équilibriste, à garder une cohérence globale.
A ceux qui auraient des doutes, l’emploi des machines (dans les textures, utilisation de samples sonores issus du quotidien (une porte, des pas, une horloge, un bouchon de vin, des verres en cristal, un radiateur, une fontaine, un chat...)) n’empêchent jamais les émotions et une certaine profondeur mais donne une teinte particulière aux différents morceaux. Reste maintenant à entendre ce que ces derniers peuvent donner dans la version quartet, on regrettera justement que les deux disques ne sortent simultanément.
Edition du 1er avril, certes, mais cette édition est garantie sans blague idiote et/ou de mauvais goût. Voici donc le programme de notre sélection culturelle de la semaine. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.