Enfin sur la toile ! "Eddie", le clip de Karen Lano fait rouler les tambours annonciateurs de son nouvel album éponyme. Du noir et blanc au rouge à lèvres, des oiseaux sombres aux paillettes, Karen Lano nous fait entrevoir ses rêves de scènes et son réveil après hibernation musicale.

Depuis 2009 et son premier album My name is hope, Karen Lano a pris la route des expériences musicales partagées. Cette année est un tournant puisque, reprenant son souffle, la voici sautant le pas, seule avec son nouvel EP.

L'album est court de cinq titres mais semble en dire long sur Karen. De morceau en morceau, on plonge dans une sorte - n'ayons pas peur des mots - d'introspection qui dénote de son premier projet. L'introduction est souvent lente et mystérieuse, emplie de subtiles touches musicales éclectiques. Mais où est-on ? Puis la voix de Karen Lano nous prend par la main, tout en finesse. C'est à son tour de raconter son histoire aux visages multiples un marin dans la tourmente, un saule dans la confusion... Entre le calme et la houle, les idées vacillent... Et de mot en mot, les paroles se mettent à tourbillonner sur des airs qui bourdonnent. Le final explose comme un coup de tonnerre. L'histoire n'est plus ; ou plutôt ventilée en centaines de notes, en nous. Tout revient calme. Le calme après la tempête.

De ces titres aux accents pop, on retient ces chansons plus osées et touchantes comme cette reprise dépouillée et sensuelle de "Heart of Glass" qu'elle a eu l'occasion de chanter en faisant la connaissance de Nouvelle Vague. Et les émotions sont plus fortes encore à mon goût lorsque Karen décide de chanter en français. Il y a ce je ne sais quoi de trémolo qui fait vibrer l'échine et qui mérite une oreille attentive.