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Romance  (Joyful Noise Recordings)  mars 2018

Voici donc un peu plus de vingt ans qu’Oneida navigue dans les eaux tumultueuses de la chose psychédélique. Ceci dit, il serait trop facile de ranger le groupe américain dans la case psychédélique tant le champ d’investigation est vaste. Depuis le fantasque Preteen Weaponry, la formation ne cesse de faire évoluer sa musique. Une musique en mouvement permanent oscillant entre musiques électroniques, krautrock, prog-rock, voire dub ou minimalisme (souvenons-nous du perturbant Absolute II).

Il aura donc fallu patienter presque six ans pour voir apparaître un nouvel album. Certes, le groupe a publié un album collaboratif avec Rhys Chatham, ainsi qu’un album live, mais les suites à donner à "A list Of The Burning Mountains" se sont probablement avérées plus complexes que prévu. En effet, quoi faire après pareil boucan ? Un album free rock totalement débridé ? Bonne question.

Oneida revient donc avec un double album, publié chez Joyful Noise Records, où le krautrock est plus présent que jamais. Les voûtes célestes électroniques se redressent fièrement, et les rythmes métronomiques s’enchaînent à vous percer la patience. Les motifs répétitifs s’entrecroisent, et se chevauchent, sans jamais se faire de l’ombre. Le groupe a laissé parler l’espace et les nappes, les sons électroniques débarqués de planètes inconnues, délaissant ainsi le larsen outrancier et la noise excessive.

Point de sagesse pourtant ici, mais une évolution. Ceux qui ont aimé Preteen Weaponry seront heureux d’en ressentir les textures, mais ils pourront également constater que les voix font à nouveau leur apparition là où Oneida était devenu une entité essentiellement instrumentale. Certes, comme beaucoup de double albums, tout cela n’est exempt de quelques longueurs, mais les morceaux de bravoure tiennent le haut du pavé et fonce tellement dans le décor qu’ils parviennent sans mal à faire oublier les quelques passages avides de remplissage.

Comme souvent durant la première période de sa vie, le groupe brasse un nombre d'influences importantes. "Cockfight" par exemple tient plus du punk rock que du rock psychédélique. Encore que… Est-ce une réminiscence des Stooges, la sauvagerie en plus dissimulée ? Que dire alors du titre suivant, lui aussi sur vitaminé, auquel un groove acharné est venu se greffer. "Good Cheer" cacherait les Chemical Brothers au monde des larsens, mais bien vite le titre part sur une transe barrée et totalement enfiévrée par des chaleurs opiacées.

Les voix, salvatrices, ramènent Oneida sur un terrain moins abscons que les derniers albums, tout en convoquant leurs sonorités et c'est sans doute le plus gros tour de force du disque : avoir su digérer ces vingt années de musique et d'expérimentations de toutes sortes pour n'en garder que la quintessence, à l'image de "Shepherd's Axe", morceau de bravoure ultra puissant qui n'a pas peur du mélange des genres jusqu'à semer la confusion. Car si l'album avait débuté sous des revers électro modernes, il se termine en apothéose. Débutant sur un acte planant que n'aurait pas renié Klaus Schulze, le titre glisse peu à peu dans un scénario catastrophe de free-rock confus, où larsens et autres effets divergents repeignent l'intérieur avant de laisser place à des influences Krautrock rarement aussi marquées, qui n'auraient pas départies sur Tago-Mago, pour finir dans un apaisement inattendu et bien ficelé.

La musique d’Oneida, à part et hors du temps, soulève toujours autant les couleurs du passé, avec les sonorités d’aujourd’hui, mais cet album offre une forme de répit dans une discographie qui, depuis quelques années, vous plongeait peu à peu dans la claustrophobie. Ceci étant, aucune méprise n’est possible ici. Les saveurs restent amères, la tension palpable et cette musique, toujours exigeante, demande encore et toujours de s’y accrocher à plusieurs reprises avant d’en percevoir le fond du décor.

 

En savoir plus :
Le Bandcamp de Oneida
Le Facebook de Oneida


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