Monologue dramatique d'après le roman éponyme de Marguerite Duras interprété par Marie-Cécile Gueguen dans une mise en scène de Gabriel Garran.
Il y a une femme allongée au soleil. Il y a un homme assis dans le couloir peut-être. La femme raconte avec brieveté et violence la rencontre. Mais quelle est la part de réel et d'imaginaire ?
Se déroulant alternativement dans le décor du récit et dans la tête de son héroïne, le texte direct de Marguerite Duras offre au public différentes interprétations.
Gabriel Garran se sert de sa grande expérience pour mettre en scène "L'Homme assis dans le couloir" avec un juste dosage et sans effets superflus, conservant aux mots toute leur ambiguité et au récit toute son énigme.
Marie-Cécile Gueguen, froide ou lascive, joue ce texte impudique avec sensualité et engagement, vivant totalement le parcours de cette femme qui explore son désir et va au bout de celui-ci. Elle parvient à se passer d'une partie à l'autre de ces deux dimensions, narrative et charnelle, se fondant de l'une à l'autre avec fluidité.
La bande son efficace de Pierre-Jean Horville, mélange de son et de bruitages, a ce qu'il faut d'étrangeté pour créer une ambiance anxiogène. Le spectateur assiste médusé à une descente avec une franchise peu commune dans les méandres de la psyché féminine.
Une confession intime forte. Un spectacle rare. |