Comédie dramatique de Didier Schwartz, mise en scéne de Philippe Ogouz avec Bruno Abraham-Kremer, Jacques Haurogné, Emmanuel Curtil, François Feroleto, Amala Landré, Jacques Herlin, Marion Posta et Ezequiel Spucches au piano.
Un peu chronologiquement un pré-"Uranus" (le film de Claude Berri adapté du roman éponyme de Marcel Aymé), "Rutabaga swing", comme son titre l’indique, se passe au temps de l’Occupation dans une auberge ordinaire dans lequel des petits français ordinaires sont gentiment épinglés. Titre qui indique aussi que la gravité des temps de guerre est adoucie par la légèreté de l amusique et des chansons.
Un facteur gaulliste jovial mais un peu couard, un bibliothécaire rabat joie et pétainiste, une coiffeuse délurée aux moeurs libres, un cafetier intéressé et une serveuse dévouée s’échangent avec animosité des brèves de comptoir politiques et se réconcilient en créant de petits spectacle musicaux du dimanche.
L’arrivée impromptue et fort embarrassante d’un otage ressuscité en fuite et d’un officier allemand, bel ange blond de la mort qui prend pension, va susciter et exacerber les passions et les tensions.
Didier Schwarz a écrit une comédie tragique ponctuée de chansons avec des personnages certes archétypaux mais bien défendus par les comédiens-chanteurs, dont un joli trio Bruno Abraham-Kremer, Jacques Herlin et Jacques Haurogné, qui, sous la houlette de Philippe Ogouz, oeuvrent dans le théâtre populaire qui rencontre un bel écho dans le public. |