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Alberto Rodriguez  juillet 2015

Réalisé par Alberto Rodriguez. Espagne. Thriller. 1h44 (Sortie le 15 juillet 2015). Avec Antonio de la Torre, Javier Gutiérrez, Jesús Castro, Manolo Solo, Nerea Barros, Raúl Arévalo et Salva Reina.

Avec "La Isla Minima", le réalisateur espagnol Alberto Rodriguez signe un film ambitieux par sa superposition de thématiques et de registres, au demeurant classiques, qui s'imbriquent et se déclinent de manière réussie, nonobstant l"éventuelle critique inhérente à cette figure de style, par le processus récurrent de la métaphore.

Et ce, dès le générique, avec des photographies aériennes à la Yann Artus-Bertrand, en réalité; des photos des marais du Guadalquivir prises par le photographe ibérique Hector Garrido, dont les entrelacs évoquent les circonvolutions cérébrales,

Situé aux confins de l'Andalousie profonde, dans le delta du fleuve entre terres calcinées, marécages menaçants qui protègent une faune ailée somptueuse et fertiles terres alluvionnaires, pendant la période de transition démocratique qui a suivi la chute du franquisme, "La Isla Minima", qui se déroule sous un soleil de plomb pour se dénouer au cours d'un déluge purificateur, se présente simultanément comme un film noir, un thriller glauque, un western moderne et une enquête initatique.

Deux policiers à la réputation qui dérange, deux têtes brûlées, chacun à sa manière, missionnés pour résoudre les disparitions mystérieuses de jeunes filles, arrivent dans un vieille guimbarde qui tombe en panne à la croisée de routes en plein champ qui rappelle le décor de la fameuse scène hitchockienne de "La mort aux trousses", une des références au cinéma américain qui émaillent l'opus.

Ainsi débarquent sans tambour ni trompette ces chasseurs de prime officiels aux mines renfrognées : un vieux briscard, cheveux gominés et cuir tanné (Javier Gutiérrez (II)), aux méthodes musclées héritées de son passé dans la police secrète et qui a une longue expérience des noirceurs de l'âme, et un jeune idéaliste (Raúl Arévalo) qui croit que tout peut changer instantanément et doit prendre la mesure d'une réalité qui n'est pas manichéenne.

Loin de leurs habituels repères urbains, isolés en milieu rude et autarcique gangrené par la corruption, les trafics en tous genres mais également la pauvreté exploitée par le potentat local, confrontés à l'hostilité des taiseux comme à leurs propres doutes, la confrontation des deux policiers, dans le registre balisé mais revisité du "buddy movie", prend la forme d'une confrontation larvée, les protagonistes n'étant pas non plus du genre loquace, et d'enquêtes parallèles, dont ni l'un ni l'autre ne sortira indemne, qui créent un bienvenu suspense.

Le scénario, co-écrit par Alberto Rodriguez et Rafael Cobos, qui intègre une dimension historique et sociale et use de plusieurs focales, du général à l'intime, méne de front plusieurs intrigues de nature et de complexité différentes qui placent le spectateur sous tension permanente et le mènent toujours là où il ne s'y attendait pas.

La mise en scène efficace de Alberto Rodriguez est soutenue par les images du directeur de la photograhie Alex Catalán, avec le judicieux parti-pris de désaturation chromatique qui correspond à l'effet du soleil aveuglant et constraste avec l'obscurité des intérieurs propre aux maisons du Sud aux huisseries étroites et occultées, et le montage percutant de José M.G. Moyano qui instille, dans le rythme lent d'un climat oppressant d'une torpeur délétère, traversé par des inserts atmosphériques puisant dans le réalisme magique, de malstromiques scènes déflagratoires.

Et surtout par l'excellent jeu de Javier Gutiérrez (II) et Raúl Arévalo qui incarnent des personnages si opposés qu'ils en deviennent proches, qui repoussent les frontières du bien et du mal et s'avèrent aussi trouble l'un que l'autre.

 

MM         
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# 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !

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Du côté de la musique :

"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

et toujours :
"Our decisions" de Frustration
"L'amour c'est chiant" de Vanessa Philippe
"Jaffa blossom" de Mohamed Najem
petit focus sur Lisatyd et Fishtalk
"Maurice Ravel, Complete works for solo piano" de Keigo Mukawa
"No friends no pain" de Johnnie Carwash
"Nous célébrer" de Esparto
"Don't be boring" de Dynamite Shakers
"Castèls dins la luna" de CXK

Au théâtre

les nouveautés :

"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
et toujours :
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Du cinéma avec :

"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca

"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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