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Jon Favreau  avril 2008

Réalisé par Jon Favreau. USA. 2008. Avec : Robert Downey Jr, Terrence Howard, Gwyneth Paltrow.

La salle du Normandie est pleine, ce premier mai. Iron Man est le film qui, cette année, ouvre la pré-saison des blockbusters. Suivra très bientôt le nouvel Indiana Jones.

NB : cet article ne contient pas de spoilers, vous pouvez le lire avant de voir le film.

Ouverture sur un bon classique du rock, on est en Afghanistan. Puis flash back, on découvre le train de vie du héros Tony Stark. Retour en Afghanistan : on découvre comment le héros est forcé de donner le meilleur de lui même pour se sortir du pétrin. Le scénario montrera ensuite comment il va tenter de réparer ses fautes et cette fois-ci, donner le meilleur pour les autres. Le petit guide classique du super héros et de la rédemption en somme.

Avant chaque film de super héros – le genre qui a remplacé les films d’action, qui avaient eux-même remplacé les westerns, tous développant les mêmes thématiques – on se demande si ce sera une déception, une bonne surprise, ou entre les deux.

Pour Iron Man, je suis surpris de constater que ce serait une bonne surprise. En bref, un bon film de héros, un bon film d’action, un très bon film de divertissement, qui se paie même le luxe de ne pas être totalement vide de sens. La force du film, c’est qu’il est bien écrit. Sans être original, l’adaptation du comic est réussie, le scénario est fluide, équilibré (pas de gros creux, ni de baisses de rythme handicapante), et le tout très réussi visuellement.

Sans aller jusqu’aux compositions graphique des Chroniques de Riddick, les images sont belles, les contrastes sont réussis et participent à l’évolution du scénario, les angles de vue sont sciemment choisis, la technique est au service du film.

En témoigne la scène durant laquelle Tony Stark est paralysé par son ennemi : l’image est en biais, flottante. Il n’y a plus de ligne de fuite, l’image se resserre autour du héros, alors que les plans précédents nous montraient l’appartement de Stark comme immense. Visuellement, le film est réellement de qualité.

Cependant, on peut penser en voyant ce film qu’Hollywood s’auto-analyse très bien, et sait transformer ses propres succès en repères. Ressortent dans ce film diverses inspirations, plus ou moins récentes : Aliens (le second) pour la taille démesurée du robot lors du final ; Robocop (le premier mais surtout le second) dans l’affrontement du prototype "méchant" et du robot abouti "gentil", jusqu’à des similitudes très précises (attaquer derrière la tête) ; Casino Royale dans le côté viril un peu trash, héros décomplexé et arrogant ; le héros fait prisonnier tout comme dans Meurs Un Autre Jour ou Mission Impossible 3.

Le casting est finalement bien adapté au scénario (Laura Hinney Finn en directrice de casting, qui avait déjà assumé le casting de Terminator 3). Gwyneth Paltrow est bien moins fade que d’habitude (moins crispante aussi), cela étant sans doute dû au rôle de secrétaire généreuse, solitaire et bonne à tout faire. Jeff Bridges : ceux qui en étaient resté au Big Lebowski vont être surpris. Son personnage est sans doute caricatural, mais il l’incarne bien. Robert Downey Jr : bien moins connu en France qu’aux Etats-Unis, ce film le met en valeur, certes, mais donne aussi envie de redécouvrir sa filmographie. Un casting ne tombant pas dans les stars (comme l’erreur de Nicolas Cage pour Ghost Rider), mais qui s’agrémente très bien de têtes d’affiche.

Point fort du film : on voit finalement peu Iron Man (toutes proportions gardées bien sûr). Comme dans Batman Begins, une bonne moitié du film est prise pour développer la naissance du personnage, sa création, et son début d’assimilation par l’homme, le civil sous l’armure. Comme dans Batman (ou même le dernier Rambo), on a droit au passage où le héros se forge lui même son identité (au propre comme au figuré), préparant son retour aux yeux de tous. Bien entendu, il y a par la suite de la surenchère, beaucoup de technologie, de robots, d’armement high teck, de voitures... sans tomber dans l’excès inintéressant d’un Transformers, la force du scénario est de rester très concentré sur le personnage principal.

Contrairement à Batman Begins, qui racontait le parcours de "renaissance" initiatique de Bruce Wayne, avec son lot de philosophie et de religion, on a affaire ici à un personnage extraverti, qui ne cherche pas la discrétion et qui, bien au contraire, brille en société. On a donc à faire à un super héros comment dire...bling bling, mais rock’n’roll.

Surfant sur la vague des héros humains type John Mc Clane, un peu crado, pas toujours net, mais finalement politiquement correct (ce genre de film ne peut pas se permettre d’être "Rated R" aux USA), Tony Stark est plaisant par ses imperfections, et son outrecuidance le crédibilise.

Car même si, bien sûr, c’est un film et que ce genre de film est difficilement réaliste, Iron Man est bien écrit, très bien produit. Pas original, sans doute téléphoné, mais équilibré, au final hautement divertisant. Un bon film de super héros, un bon film tout court.

 

Durée 2H05

En savoir plus :
Le site officiel de Iron Man


Mathieu Beurois         
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