A peine achevée la dernière représentation de la Pépinière Théâtre de la comédie de Sacha Guitry "Tu m’as sauvé la vie", dont il a assuré la mise en scène et qu’il interprété avec Jean-Pierre Castaldi, qui fut son élève, Jean-Laurent Cochet ne quitte cependant pas cette même scène de la Pépinière-Théâtre où commence la saison 2011-2012 de ses Master Classe.

Une saison qui démarre sous les auspices d’une nouvelle aventure, celle de l’Auguste Théâtre, anciennement Espace Comedia, dont le directeur est désormais Pierre Delavène, le directeur des Cours Cochet et de la Compagnie Jean-Laurent Cochet, comédien ancien élève du Maître.

En effet, fidèle à sa devise "vouloir c’est pouvoir", Jean-Laurent Cochet s’est encore dégagé du temps pour y concevoir des soirées-spectacles qui, selon une périodicité mensuelle, permettront à ceux de ses élèves qui commencent à être prêts pour affronter le métier de comédien de s’y produire soit dans des scènes du répertoire soit dans des pièces en un acte données dans leur intégralité.

La première de ces Rencontres de l'Auguste, qui donnera lieu à deux représentations les 3 et 5 novembre 2011, sera placée sous le signe de trois auteurs Jean Giraudoux, avec de large extraits de "La folle de Chaillot", Jean Anouilh avec le troisième acte de son "Euridyce" et l'intégralité de "Amédée et les messieurs en rang" de Jules Romains.

Compte tenu de cette "nouveauté", il en vient à recadrer le champ d’action de la master classe qui, comme toujours, divise son public de fidèles entre ceux qui aiment voir des scènes abouties données dans leur intégralité, à l’instar d’un spectacle patchwork, et ceux qui apprécient davantage d’assister à des séances de travail qui permettent de lever le voile sur l’apprentissage du métier de comédien et, par la découverte du long cheminement qui mène du texte écrit au jeu sur la scène, d’exercer tant l’oreille que le discernement du spectateur.

Il en revient donc à la substance de la master classe et cette première master classe de la saison porte essentiellement sur le travail des fables, celles de La Fontaine, qui constitue la base de l’enseignement dispensé par Jean-Laurent Cochet, et ses assistants, à la suite des maîtres prestigieux qu’il a eu.

Rappelant que les fables de La Fontaine ne sont ni des stances moralisatrices ni des récitations mais de véritables récits narratifs qui donnent au comédien matière à se raconter au travers des mots de l’auteur, il rappelle, en détail, nombre de règles techniques, tenant tant à la respiration qu’au phrasé, qui doivent être maîtrisées pour ce faire. Car, là encore répète-t-il, jouer la comédie est d’abord un métier avant d’être un art.

"Conseil tenu par les rats", "Le savetier et le financier", "Le philosophe et le chat-huant", "La mouche et la fourmi" et "L'amour et la folie" constitueront, avec par ailleurs le travail du personnage d'Eraste dans la première scène de "Les fâcheux" de Molière, constitueront les morceaux choisis pour confronter les jeunes nouveaux élèves aux pièges de la brochure et à pratique des préceptes inculqués lors des cours.