En dehors des planches, du grand écran, de la télévision et de la radio où elle est une sociétaire des "Grosses Têtes", la comédienne Macha Méril taquine régulièrement la plume tout autant dans la veine romanesque, autobiographique que, épicurienne avertie, culinaire avec de jubilatoires et gourmands livres de cuisine.

Avec "L'amour dans tous ses états", elle creuse le sillon de la thématique romanesque par excellence qu'est l'amour mais n'y livre pas de recettes pour réussir en amour en conjurant ou instrumentalisant Cupidon.

Inspirée par ses souvenirs et les rencontres faites au cours de ses tribulations personnelles, elle s'aventure dans les méandres du mystère de l'amour avec, indique-t-elle dans la préface, "l'espoir de rencontrer le secret du bonheur" et a concocté plus d'une trentaine de nouvelles qui sont autant de déclinaisons de l'amour dans toutes les acceptions du terme.

Elle s'est donc pliée à ce difficile exercice et livre un recueil réussi de plus d'une trentaine de récits, trente-trois exactement, qui, de l'amour conjugal à l'amour de Dieu, sont autant de variations, à l'envi, tendres, ironiques, naturalistes, drolatiques, nostalgiques ou cocasses au dénouement souvent inattendu, qui également - la comédienne inspirant l'auteure - intègrent les facéties du destin comme ressort dramatique.

De "l'amour conjugal" à "L'amour de Dieu" en passant par "L'amour narcissique", la veine romanesque inspire Macha Méril qui troque parfois la prose pour la rime pour faire l'éloge de la fidélité, de la tendresse et de l'amour maternel et, la comédienne tenant la main de l'auteure, s'essaie également au dialogue dramatique dans la scène de ménage de "L'amour conflictuel".

Sa bonne idée : renvoyer à la table des matières le titre de ces histoires. A lire donc soit avec la sagesse du lecteur discipliné se laissant guider par l'ordre anonyme instauré par l'auteur, de "L'amour gourmand" - fine bouche oblige - dans lequel la communion gastronomique constitue le substitut d'un amour qui ne peut qu'être platonique, à l'anachronique enterrement vie de célibataire de "L'amour d'un jour", soit en piochant au gré de l'humeur dans ladite table génératrice de curiosité(s).