Ali Campbell est la voix du groupe au nom d’élément chimique : UB40, (lire Youbiforeti). Associé avec Astro et Mickey (pas le mec de la souris qui porte une robe à pois), deux autres membres de Ubéquarante (hi hi hi), ils proposent ici un nouvel album : Silhouette.
Sérieux, Ali, Mickey et Astro, on dirait un trio de petits héros chargés de sauver la construction de Lego de Bibi la souris. J’imagine qu’aux Angliches, ces noms-là ne font pas le même effet. Au Nigeria et en Afrique du Sud non plus. C’est là-bas qu’ils sont allés puiser le son pour cet album : du reggae roots.
Quand on fait du reggae, on porte des rastas, on mange des fruits bio et on fume un peu (beaucoup). Mais Ali n’est pas tombé dans le cliché du rasta blanc (interdit par la loi dans plusieurs pays d’ailleurs), donc il s’est contenté de reprendre quelques titres version rasta et d’en introduire d’autres de sa composition. L’allure ne fait pas le style, au même titre que l’habit ne fait pas le moine, n’est-ce pas ? Ali et ses potes ont du style, et ils ne portent pas l’habit pontifical.
"Any Time At All" est une reprise d’un titre des Beatles, et "I want You" est inspiré de l’énigmatique pochette d’un single de Bob Dylan. D’autres influences rock viennent donner une allure cheveux dans le vent à Silhouette. "I'm Missing You" a été écrit par Lionel Richie et "Tomorrow on my Shoulders" par le père d’Ali.
Bah, ça parle d’amour évidemment. Le rythme du reggae n’a pas seulement été étudié pour faire sonner les notes, mais aussi pour les déhanchés langoureux et les rapprochements tactiques. Des percussions pour l’ambiance, un peu d’électronique pour les dialogues, une trompette à coulisse (ou pas) pour le brin de folie, et la voix pour le fil de l’histoire de chaque titre.
Un album à écouter quand il fait froid. Pour les envies de Jamaïque, là où le seul casse-tête est de boire une boisson multicolore dans laquelle est piquée une paille à la forme improbable, une rondelle de truc sur le bord du verre, et un petit parapluie en papier, piqué sur la rondelle de truc, laissant fort peu de place pour boire convenablement… le tout allongé dans un hamac oscillant doucement sous l’ombre et la lumière de ses blanches arrosées d’un soleil de plomb… penser les oscillations du hamac pour atteindre la paille sans avoir à trop se redresser, sans en renverser partout, sans se retrouver trop au soleil… "Sha la la", I need You, Sha la la, I love you…
Les grenouilles prennent la route d'Avignon et nous vous livrerons nos chroniques quasiment au jour le jour exceptionnelement ! En attendant, voici le programme de la semaine.
Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.