A regarder la pochette du dernier Porter Ray et les dédicaces du livret qui accompagne ce joli boîtier, on sent d’emblée les tourments qui envahissent l’artiste. Renseignements pris concernant l’artiste, la sortie de cet album a été décalée de quelques mois pour des raisons personnelles, femme incarcérée, père et frère décédés, le premier d’une longue maladie, le second par balles.

Cela fait beaucoup pour un seul être me direz-vous. Pas faux évidemment. Mais la musique est souvent une thérapie dit-on, pour celui qui la fait comme pour celui qui l’écoute. Pour les deux parfois. Aussi.

Alors ce disque ? Est-il pour Porter Ray une thérapie ? Pas sûr ou pas complètement. Mais présentons l’artiste d’abord. Porter Ray est un rappeur américain originaire de Seattle nous offrant son premier long opus hip-hop sous le label Sub Pop / PIAS.

Autour de mélodies captivantes et atmosphériques, Porter Ray nous embarque dans ses tourments et son mal-être. Aux titres s’ajoutent des messages personnels, des conversations entre potes qui font le lien entre les chansons. Porter Ray adresse des messages aux défunts, à ceux qui lui manquent.

Dans ce disque, Porter Ray s’est entouré de nombreux artistes qui sillonnent les différentes pistes du disque. Tous sont des artistes réputés dans le hip-hop américain qui viennent poser leur voix sur l’ambiance feutrée qui se dégage de la musique de Porter Ray. Entre touches electro et jazzy, Porter Ray nous montre ses multiples talents de compositeurs sur un album hanté par des défunts à qui il rend un hommage vibrant et classieux.

Seattle n’est plus seulement la ville du rock, elle devient aussi celle du hip-hop.