Alexis, Loris et Antoine, une fratrie, un pote, des guitares et un petit vent de victoire sont les ingrédients de Black Haze, premier album de Lloyd. Des rockeurs dans la brume, à l’orée d’une forêt sombre, très sombre. Et sauvage.
Il y a des titres enlevés de lueur spectrale, des effluves de notes électroniques éthérées ("The fall", "Delirium"). Normal, les Lloyd sont des travellers de la pop, pétris de Pink Floyd et de Supertramp, ils font l’ascension des inaccessibles, les genoux niqués, évidemment. D’autres morceaux raclent un peu le bitume ("Not a dreamer", "Black haze", "Prince of clouds"), rock is coming.
Entre l’énergie communicative de la guitare-batterie et les ondulations des claviers, Black Haze est le lien qui libère le blues dans ses tangentes rock. L’ensemble est un fabuleux trip dans la douceur animale, entre liens qui libèrent et regards adjacents. C’est la coupe de Bowie et les sourcils de Bond, les fraises Tagada et la liqueur de café, un peu de douceur, un peu de bitume, que du bonheur.
C’est le rock des seventies et l’état second des riffs qui empoignent les tripes. Après des préliminaires engageants, les morceaux montent en puissance naturellement, la tension monte et les guitares fusent. Et donnent des envies de trucs qui croquent à s’en bousiller les ivoires.
# 28 avril 2024 : Une sélection hebdomadaire fraiche comme le printemps
Ce n'est pas parce que le pays est plongé dans le froid et la morosité qu'il ne faut pas se faire plaisir. Alors, sortons, dansons, rêvons au travers de notre sélection culturelle de la semaine. Pensez aussi à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.