Spectacle musical mis en scène par Gérard Rauber avec Anne Baquet, Claude Collet, Amandine Dehant, Anne Regnier ou Ariane Bacquet
Anne Baquet est au chant et incarne aussi une maîtresse de cérémonie facétieuse. Claude Collet est au piano, Amandine Dehant à la contrebasse et Ariane Bacquet (en alternance avec Anne Regnier) au hautbois et cor anglais.
Après le succès de leur précédent spectacle, ABC d'airs, le quatuor féminin revient pour rendre hommage cette fois à Jean-Sébastien Bach, le génie allemand aux plus de mille compositions.
La réussite indéniable de ces quatre-là est un mélange parfait entre la maîtrise totale de leurs instruments et le décalage qu'elle utilisent avec bonheur pour faire résonner de manière complètement inattendue et originale la musique du compositeur allemand du XVIIIème siècle.
Son instrument à elle, c'est sa voix : Anne Baquet qui, comme à chaque fois impressionne, use aussi de son don de comédienne tout au long du spectacle pour des transitions ou des intermèdes savoureux.
Elle se lance par exemple dans une explication désopilante de la musique de Bach et elles font toutes ensemble une démonstration du contrepoint et de la polyphonie à quatre voix.
Dirigé dans un esprit à la fois potache et très respectueux de la musique par Gérard Rauber, "Come Bach" n'en finit pas de surprendre. Le récital se fait jazzy puis tente une incursion vers l'oriental avec Ariane Bacquet, debout sur le piano qui, telle une charmeuse de serpents, envoûte l'auditoire à l'aide de son hautbois.
Le show, formidablement inventif, met terriblement en valeur toute la richesse du musicien allemand, les quatre passant d'une ambiance à une autre avec toujours un petit grain de folie. Espiègle, Anne Baquet chante même sur du Bach, les paroles d'une chanson de Claude François. Preuve, s'il en fallait, que sa musique est universelle...
Elles offrent aussi de réels instants de grâce comme ce solo version contrebasse à la fois jazzy et intime qui se transforme en violoncelle rock mais aussi des moments de pure comédie avec une séance d'aérobic ou encore la femme débordée de Jean-Sébastien et mère de ses nombreux enfants (il en eut vingt, de ses deux mariages), ivre sur le piano.
Le quatuor donne aux airs de Bach toute leur légèreté et de multiples nuances. "Come Bach" offre donc quatre virtuoses en osmose au sommet de leur art pour rendre un hommage joyeux et ludique, transmettant de façon incroyablement vivante l'oeuvre de Bach. Le public ne s'y trompe pas qui applaudit à tout rompre...
Et pour couronner le tout, elles offrent un medley final renversant, clin d'oeil au précédent opus, qui parachève leur triomphe.
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