Comme
l’année vient à peine de commencer profitons
de nos jours d’hiver pour cocher en toute tranquillité,
sur notre calepin, les expos auxquelles nous nous sommes promis
d’aller, mais faute de temps… Enfin vous connaissez
la chanson.
Même si il reste peu de temps faites un grigri sur le
mois de février, voir début mars, vous avez le
droit jusqu’au 14. L’Institut du Monde Arabe laisse
grandes ouverte ses portes à l’Art Islamique. Stop,
là je vois déjà les sourcils froncés.
Tout de suite avant d’aller plus avant, je vous propose
de gommer tout de suite de votre mémoire les idées
préconçues.
Je crois que vous risquez d’être des plus surpris,
la plupart de cette production artistique est profane.
Une sélection importante attendra le visiteur, pas moins
de 471 pièces issues de la collection d’art islamique
de Nasser D. Khalili, collectionneur passionné. Il détient
plus de 20 000 pièces, et sa collection qu’il nous
propose de découvrir à l’IMA est l’une
des plus complètes sur ce sujet.
Manuscrits, tentures, tapis, céramiques, métaux,
bijoux, boiseries. Un ensemble multiple pour raconter un art
ancré dans la pensée philosophique de l’Islam.
Trois espaces à voyager, "Foi, sagesse et destinée"
qui témoignent des liens parfois profond qui existent
entre l’art et le sacré. Le second espace sera
consacré à "l’atelier des mécènes",
les seigneurs tel que califes, émirs, khans ou encore
sultans. Là, naturellement la question ne se pose même
pas, que serait l’art, sans les puissants ? C’est
aussi le développement des arts à la cour, dans
cet espace privilégié et protégé.
La dernière partie explorera "les formes et les
couleurs", c'est-à-dire le foisonnement de la création
pour à la fois satisfaire les sens, nos sens, notre vue,
et penser peut-être que le "paradis" a cette
couleur là.
L’IMA a la chance d’accueillir pour la première
fois en Europe cet ensemble d’objets exceptionnels.
A y réfléchir quel autre institut pouvait accueillir
toutes ces richesses ? Personnellement je n’en connais
aucun autre. |