Qu’est-ce qui fait le moteur d’un ensemble ? Jouer collectivement dans le même sens musical, partager, c’est de : "l’amitié qui se prolonge dans la musique et de la musique qui prolonge l’amitié". Une écoute mutuelle, un sens commun que l’on retrouve indéniablement dans cette musique. C’est même ce qui pourrait être le fil rouge des différentes mutations (Impérial Orphéon, Impérial Pulsar et ses rapprochements avec la musique mandingue, Impérial Quartet…) de la Compagnie L’impérial.

Avec Grio Grand Impérial Orchestra, L’Impérial devient grand orchestre. Derrière le noyau dur : Gérald Chevillon et Damien Sabatier (saxophones), Joachim Florent (contrebasse), Antonin Leymarie (batterie) viennent s’ajouter Fred Roudet et Aymeric Avice (trompettes, bugles), Simon Girard (trombone) et Aki Rissanen (piano). Mais plus que des invités, des amis !

Cela kling, cela klang, cela vibre fort, explose et cela klaxonne, cela prend aussi le temps de se calmer. Cela regarde autant vers l’Afrique pour ces rythmiques, pour les Banda Linda de Centrafrique et leurs trompes (deux titres : "Cult of twins" et "Tchébou ganza tché gaté" / Le sommeil droit sont tirés de traditionnels de ces Banda Linda) et le nom forcément que vers l’Amérique : Duke Ellington, Charles Mingus, Ornette Coleman, pourquoi pas Leonard Bernstein, le jazz en général et la France pour la réappropriation des ensembles cuivrés.

De(a)nse, animal, puissant, tranchant hypnotique et sensuel, l’ensemble joue avec les couleurs, les atmosphères, les improvisations. Les lignes rythmiques et mélodiques se mélangent, se superposent, s’éloignent. Alors on vibre, on tangue, on chavire !