S’il est un auteur dont j’attendais avec impatience le second ouvrage, c’est bien Alex Michaelides. Il y a maintenant deux ans, je découvrais cet auteur au parcours atypique, un scénariste britannique ayant étudié la psychanalyse et ayant travaillé dans une clinique psychiatrique. Son premier ouvrage, un thriller psychanalytique était bluffant, particulièrement diabolique. Dans son silence fut pour moi une véritable claque, un de mes coups de cœur de cette année 2019 pour ce qui est des thrillers.
Alors du coup, vous imaginez bien que j’attendais avec impatience une nouvelle publication d’Alex Michaelides, curieux de voir ce que pourrait donner un second ouvrage et comment il pourrait peut-être, je l’espère, réussir à me bluffer de nouveau. La confirmation d’un second ouvrage n’est pas toujours aisée, encore plus quand le premier a rencontré un joli succès.
Ce second ouvrage vient de paraître, je me suis évidemment rué dessus dès sa publication et le charme a de nouveau opéré. Les muses s’est avéré être aussi époustouflant que Dans son silence. Le pari d’Alex Michaelides, sortir un second ouvrage de la même qualité que le premier, est amplement réussi. C’est de nouveau un thriller psychologique mêlant psychanalyse et faux-semblants que nous propose l’auteur. A cela s’ajoutent de la mythologie grecque (voir le titre du livre) et un huis clos dans une université mythique.
L’histoire se déroule autour du personnage de Mariana, une londonienne d’origine grecque qui est psychothérapeute. Alors qu’elle se remet à peine de la noyade de son mari, sa fragile nièce, étudiante à Cambridge, l’appelle au secours. Une jeune fille de sa classe a été retrouvée sauvagement assassinée sur leur campus.
Mariana, ancienne élève de Cambridge, débarque aussitôt pour soutenir Zoé, et ne peut s’empêcher de mener sa propre enquête, surtout quand Zoé accuse son professeur de grec ancien, le séduisant Edward Fosca, d’être l’assassin. Mariana découvre alors que Fosca entretient des relations mystérieuses avec quelques étudiantes qui se surnomment "les muses". Bientôt, une autre jeune femme est retrouvée morte, encore une autre muse…
C’est encore une intrigue rondement menée que nous propose l’auteur avec son ouvrage dans lequel Mariana nous propose rapidement son intime conviction concernant le coupable pour ensuite nous embarquer au fil du récit dans le doute, ne sachant pas si sa conviction concerne bien le vrai coupable ou bien si elle s’obstine à rendre coupable quelqu’un qui ne l’est pas au final.
L’auteur nous dépeint en même temps l’ambiance de Cambridge, nous permet de comprendre le fonctionnement de ces grandes écoles à la réputation mondiale et nous propose aussi des passages de mythologie grecque qui ne sont pas dénués d’intérêts.
Les muses n’est donc pas un livre que vous garderez longtemps dans vos mains car une fois débuté, l’envie de connaître le dénouement se fera vite ressentir et comme le livre fait environ 370 pages, seulement quelques heures de lecture suffiront pour en voir le bout. Vous aurez alors passé un excellent moment de lecture et si par hasard, vous avez la chance de ne pas avoir lu Dans son silence (je vous envie), je vous invite à aller le lire rapidement tant ce livre est exceptionnel. |