J’aurais passé quelques heures en compagnie des éditions Métailié cette semaine pour mon plus grand plaisir. Après le très bon ouvrage de Chris Brookmyre, je me suis lancé dans l’ouvrage d’une auteure islandaise que je suis avec assiduité, une certaine Lilja Sigurðardóttir, avec son dernier livre Froid comme l’enfer, un thriller autour de deux sœurs, original et captivant où tout se joue dans l’atmosphère et les détails. De nouveau, je me rends compte que j’ai laissé passer quand même un ou deux ouvrages de cette auteure, que je vais aussi devoir récupérer.
Aurora vit en Angleterre et sa sœur Isafold en Islande, elles sont très différentes et ont des relations compliquées. Isafold disparaît et leur mère, ne faisant pas la différence entre enquêtrice financière et enquêtrice policière, supplie Aurora d’aller chercher sa sœur.
Aurora ne peut pas s’empêcher de pratiquer ce qu’elle fait de mieux, démasquer les fraudeurs et les faire payer. Elle va donc profiter de ce voyage pour examiner de près certains investissements financiers douteux, et analyser la corruption islandaise tout en testant ses capacités de séduction sur deux hommes.
Elle découvrira surtout la violence domestique à laquelle était soumise Isafold et qu’elle niait farouchement subir ; au cours des témoignages qu’elle reçoit, elle voit évoluer les nuances de ses sentiments pour sa sœur. En même temps, des personnages inquiétants émergent peu à peu.
Une histoire assez classique qui fonctionne bien, voilà comment ce livre pourrait être résumé. Deux sœurs que tout sépare, que les différents au cours du temps ont fini par éloigner. Une des deux sous l’emprise d’un homme qui la bat qui disparaît et la deuxième qui part à sa recherche à la demande de sa mère. Une enquête ensuite, auprès du voisinage, de la famille proche qui dévoile des personnages tour à tour potentiels suspects.
Un ouvrage court, avec des chapitres qui le sont tout autant (autour de deux pages par chapitre), qui donnent du rythme à l’intrigue. De l’action, des rebondissements, des fausses pistes, tout semble classique dans cet ouvrage mais totalement maîtrisé. A cela s’ajoutent les descriptions que l’auteur fait habituellement sur l’Islande et sa société.
On sort de cette lecture avec l’impression que l’auteur islandaise n’a pas pris beaucoup de risques avec cet ouvrage qui fonctionne parfaitement sans être d’une grande originalité. Elle réussira à convaincre ses fidèles lecteurs je suppose mais j’espère que son prochain ouvrage nous emmènera vers d’autres directions, toujours portées par son écriture efficace qui nous saisit dès les premières pages. |