Monologue dramatique écrit par Alexandre Cordier interprété par Hugo Randrianatoavina dans une mise en scène de Barthélémy Fortier.
Parce qu'il naît le jour de la finale de la coupe du monde en juillet 98, Diego, surnommé ainsi en hommage à l'icône de l'équipe d'Argentine qui a marqué les années 80 : Maradona, est appelé selon son père à connaître un destin d'exception dans le monde du football.
Mais très vite Diego s'aperçoit qu'il n'a pas la fibre footballistique et refusant ce qui était prédestiné pour lui, emprunte à la surprise générale un autre chemin : celui du théâtre.
Sur une idée originale de Barthélémy Fortier et d'Hugo Randrianatoavina, Alexandre Cordier a écrit avec "Diego" un texte flamboyant traversé de fulgurances poétiques qu'Hugo Randrianatoavina délivre avec une fièvre ininterrompue.
Prodigieux, le comédien court sur un tapis roulant, glisse sur un banc rectangulaire et tourbillonne aux quatre coins de la scène, occupant l'espace avec une incroyable présence dans la scénographie astucieuse et mouvante d'Emmanuel Lagarrigue.
Chapitré avec des termes de football (coup d'envoi, tirs au but...), le récit d'un jeune homme qui, grâce à la passion du foot, déjoue le spectre qui le hantait pour trouver sa vraie place est passionnant. La mise en scène dynamique de Barthélémy Fortier donne à ce seul en scène sur la construction de soi un souffle ininterrompu.
Bel hommage autant au théâtre qu'au ballon rond, "Diego" est une vraie performance sportive et l'explosion d'un formidable jeune comédien. |