Je préfère vous avertir afin que vous sachiez où vous mettez les pieds !
Le garage de The Lords of Altamont est une vraie centrale électrique à lui tout seul. Attention donc de ne pas prendre un coup de jus car, question jus, les Lords envoient la sauce !
Les Lords c'est une attitude autant qu'un son : cinq garçons, tatoués de la tête aux pieds, tous de noir vêtus, portant un nom rappelant un jour sombre du rock'n'roll stonien, qui délivrent un rock brut à la limite du punk et du hard/rock, influencés par les Stooges, Steppenwolf ou les Cramps.
Preuve en est avec To Hell with the Lords of Altamont, le méconnu et premier album des américains, sorti en 2002, distribué pour la première fois en France par Fargo, qui derrière la sagesse et la douceur de Andrew Bird ou de Luke Temple, cache le rock saignant des Lords.
On reconnaît certains titres tels que "Knock Knock", "Three" ou "Lean on Me" car les chansons tirées de To Hell with... font partie intégrante du répertoire live du groupe.
La farfisa du chanteur Jake "Preacher" Cavaliere est omniprésente, et participe à la montée en puissance de tous les titres. Autre instrument additionnel utilisé en plus des guitares/basse/batterie, l'harmonica ! On a même droit à des solos d'harmonica comme sur "Come on" ou "Stipped Down".
"The Split", "The 7th Day", "Too Old to Die", un début d'album fracassant ! Et s'en suivent neuf titres d'une intensité équivalente. Ne comptons par sur un groupe comme les Lords pour ralentir le rythme et baisser le son des amplis.
Un album sans doute moins mature que Lords Have Mercy, mais on ne perd pas un volt d'énergie!
La météo est prévisible, le cyclone (c'est eux mêmes qui le chante) The Lords of Altamont, parti de Los Angeles, va bientôt arriver et ravager tout sur son passage!
Au moins, on vous aura prévenu, les Lords ne donnent pas dans la dentelle mais plus dans le cuir et la baston : ils ont trouvés la recette et ont remplacé le fameux "Métro Boulot Dodo" par le diabolique "Moto Disto Solo".
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