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Interview  (Paris)  7 septembre 2006

Après avoir fait sensation l’année dernière avec Wraygun et l’album Ecclesiastes 1.11, le leader charismatique du combo portugais revient seul cette fois, avec Masquerade.

The legendary Tiger Man, Paulo Furtado dans la vie, nous parle de son album, mélange sulfureux rock et blues revisité.

Pourquoi ce titre pour ton dernier album ?

Paulo Furtado : En général le titre d’un album est la représentation d’une idée. Pour celui-là, j’ai été influencé par différentes choses et notamment un film qui s’appelle "Masquerade" et qui est une sorte de film noir, d’espionnage ... ce qui d’ailleurs n’a rien à voir avec ce qui nous intéresse (rire). Mais aussi d’autres films comme "Frankenstein" par exemple.

L’idée c’est que tu es matraqué continuellement par des représentations d’un monde parfait avec des hommes et des femmes parfaits... que ce soit à la télé ou dans les pubs.

Paulo Furtado : Et cet album c’est totalement l’opposé de tout ça, un univers imparfait, bourré d’erreurs. Le titre représente l’ultime mascarade pour fabriquer la femme parfaite ou t’expliquer comment te rendre heureux.

C’est comme la couverture de l’album ? Elle est assez singulière.

Paulo Furtado : C’est un peu comme "Twin Peaks" pour reprendre une analogie avec des films. Lorsque l’on voit la couverture on peut penser que c’est, à la limite, un album de Noël, mais quand tu le retournes ....C’est bizarre et j’aime ça !

Mais c’est très beau !

Paulo Furtado : Oui, ça marche bien. J’apprécie de pouvoir faire un travail d’artwork et qu’ainsi on ne puisse pas vraiment identifier le contenu.

Est-ce que c’est pour changer ton image auprès du public des médias ?

Paulo Furtado : Non, je ne crois pas. J’ai changé continuellement avec Tiger Man. J’ai beaucoup joué avec mon image et avec les concepts, dont celui de la femme, mais aussi avec les films. Bref, je change tout le temps.

Bon, je sais que tout le monde vous a posé la question ... mais quelle est l’origine de votre nom ?

Paulo Furtado : Tiger man vient d’une chanson, de Rufus Thomas Junior, qui était un one man band à Memphis. C’est une chanson formidable que j’adore mais pendant très longtemps je n’ai pas su que c’était une seule personne qui la jouait. En fait, si j’aime un groupe, ce n’est pas important que ce soit une seule personne ou plusieurs.

Ce qui important, c’est que la chanson fonctionne ou pas. Bon, c’est sûr, quand elle ne marche pas, c’est moins bien (rires). Et Legendary vient du pire one man band de tous les temps les "Legendary standers cowboys". Legendary Tiger man est donc un mélange entre ces deux noms et entre ce que deux artistes ont pu faire de différent.

En matière de création, te sens-tu plus libre seul que dans un groupe ?

Paulo Furtado : Oui bien sûr ! Je suis libre de faire des dessins, des petits films, de l'artwork. C'est plus fun. Je considère ça comme un concept global qui comprend le cinéma et la musique mais passe aussi par la photographie.

Cet album sonne un peu comme The Kills...

Paulo Furtado : C’est la seconde fois que j’entends ça, aujourd’hui !

Mais, c’est un compliment dans ma bouche !

Paulo Furtado : Pas de soucis, moi aussi, j’aime beaucoup The Kills.

Est ce que certaines chansons ont été influencées par eux ?

Paulo Furtado : Hum... Oui je vois ce que tu veux dire. Tu parles sûrement des chansons où il y a des sons électroniques et de la batterie. C’est vrai, nos projets à tous deux sont très simples avec de la batterie, une guitare et une voix... En tout cas, The Kills sont une des meilleures choses qui soient arrivées parmi toutes ces merdes de rock’n’roll qui sont revenues ces derniers temps.

Alors quelles sont tes influences ?

Paulo Furtado : C’était curieux de parler des Kills. En fait, je n’ai pas d’influences actuelles. Mais je crois que peut être, nous en avons des communes. Suicide en est une grande pour moi, même si actuellement je ne fais pas le même genre de choses qu’il faisait. C’est une référence pour comment jouer du rock et du blues de pleins de manières différentes. Comment aller encore plus loin ... plus minimal et répétitif, mais aussi plus dansant. Oui, il y a Suicide, et tous les bluesmen et les groupes de rock n’ roll. Finalement, Je pense vraiment que je suis influencé par pleins de choses différentes.

Ta musique n’est pas vraiment dans l’air du temps. Penses tu faire une version moderne du blues ?

Paulo Furtado : Si tu veux jouer le blues comme il y a 50 ans, tu dois habiter le Mississipi et avoir au moins 60 ans. Mais si tu veux jouer du blues ou du rock maintenant, tu dois le faire d’une manière différente. Tu sais je suis un moins bon guitariste qu’au moins 300 personnes aux USA, mais ce qui compte c’est de le faire à sa propre façon. "Masquerade" est un album très européen et c’est très différent de ce qui se faisait dans le Mississipi il y a un demi siècle.

D’ailleurs cet album n’aurait pas pu être fait par quelqu’un qui vit aux Etats-Unis. Le pouvoir du rock n’ roll et du blues c’est que ça peut toucher des gens en France, en inde, au Portugal, partout dans le monde. Ce que je fais est nouveau mais ce n’est pas mon but premier. J’utilise du matériel moderne et aussi du matériel vintage. Mais il y a des choses que l’on ne peut pas copier.

Les White Stripes l’ont fait ! Alors, à ton avis, est-ce que c’est une bonne chose qu’ils copient le style d’avant ?

Paulo Furtado : J’aime bien les White Stripes, il y a des choses qui me plaisent et d’autres qui ne sont pas mon style. Si les jeunes qui écoutent les White Stripes en arrivent à écouter Skip james, alors ça vaut le coup.
C’est toujours pareil, on doit toujours démontrer aux gens que l’on partie de quelque chose qui a commencé il y a longtemps, avec des racines lointaines, et que l’on a pas complètement inventé un nouveau style.

Le blues est le plus souvent associé à la souffrance et la tristesse.

Paulo Furtado : Non, je ne vois pas le blues comme une musique triste. Le blues a plutôt à voir avec notre vie, à notre manière d’être vivant et il se nourrit de ce qui nous arrive. Cet album n’est pas si joyeux, il a une atmosphère assez sombre.

L’album semble live. Comment s’est passé l’enregistrement ?

Paulo Furtado : Dans le dvd il y a un petit documentaire d’une heure sur l’enregistrement de l’album. En effet, tout est joué live. Même sur "Let me give it to you", chanson à laquelle participe le groupe portugais Dead Combo, nous avons tous joué en même temps et dans la même pièce.

Ce qu’on a voulu c’est capturer l’ensemble, la basse-batterie, les cymbales, les guitares de pleins de manières différentes manières pour créer des ambiances particulières pour chaque chanson. J’avais beaucoup d’instruments différents et c’était nécessaire de différencier chaque chanson. On a donc utilisé de nombreux micros pour capturer différentes choses.

A qui ressemble un concert de The Legendary tiger man ?

Paulo Furtado : Je vais jouer seul avec la projection d’un film derrière. Je tourne en ce moment davantage dans des théâtres ou des auditoriums, que dans des clubs. Mais j’ai pas encore vraiment décidé comment ça se passera en France ... passer le film dans un club serait la solution. En tout cas, je ne veux pas faire la tournée sans film car cela donne des ambiances complètement différentes. En fait, j’ai déjà joué quelques 5 ou 6 nouvelles chansons lors d’une tournée en février, dans un festival itinérant en France.

Tu joues en Europe mais qu’en est il des USA ?

Paulo Furtado : Le cd va sortir aux Etats-unis en janvier et j’y ferai une tournée avant l’été prochain. Curieusement le label qui s’occupe de moi là bas, a un catalogue composé essentiellement de vieux bluesmen.

Et en fait c’est moi le plus jeune ! De plus, ce n’est pas seulement un label mais aussi une fondation qui récolte de l’argent pour la musique.
Je suis curieux de savoir comment les gens vont l’accueillir et voir si ça va marcher là-bas.

Tu as dit que c’était un disque européen. Mais pour nous, un portugais qui fait du blues ce n’est pas courant !

Paulo Furtado : Tu sais, je n’ai jamais entendu de groupes polonais mais je suis sûr qu’il y a pleins de très bon groupes là-bas. En ce moment au Portugal il y a au moins une quinzaine de très bons groupes. Vicious 5 par exemple, est un excellent groupe de rock et Dead Combo est un des groupes les plus intéressant du moment. Et je ne dis pas ça par chauvinisme ou parce que je les connais. C’est une des meilleures choses que j’aie entendue à travers le monde depuis les 2 ou 3 dernières années. Il y a pleins de choses sympas qui se passent là bas.

La prochaine étape ?

Paulo Furtado : Je ne vais pas jouer beaucoup pendant les deux prochains mois mais après je préparerai le nouvel album de Wraygun afin de l’enregistrer cette année. Le dernier album est sorti l’année dernière en France mais il a été enregistré il y a trois ans. Alors on a vraiment hâte de s’y mettre et de faire de nouvelles choses. En fait, L’année se divisera en 2 : tout d’abord l’enregistrement de l’album de Wraygunn et ensuite la tournée de Tiger man, notamment en France, Allemagne, Pologne, république tchèque.... Et l’année prochaine on fera une grande tournée avec Wraygunn.

Alors, comment sera le prochain album de Wraygun ?

Paulo Furtado : Il sera plus dur et il n’y aura pas de choeur de gospel comme sur Ecclesiastes 1.11. Il y aura aussi beaucoup de chansons très calmes. Mais c’est tout ce que je peux dire pour l’instant.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Masquerade de The Legendary Tiger Man
The Legendary Tiger Man en concert à La Maroquinerie (25 janvier 2007)

En savoir plus :

Le site officiel de The Legendary Tiger Man
Le site officiel de Wraygunn

Collaboration : Little Tom

Crédits photos :Laurent (Plus de photos sur Taste of indie)


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