Après l'exposition "Section urbaine" en 2005 et "Aux arts citoyens" en 2006, le collectif d'artistes et de passionnés d'art contemporain "Art dans la ville" investit à nouveau l'Espace des Blancs Manteaux en proposant, sous le parrainage du peintre Speedy Graphito, une nouvelle installation-performance.
"Move your art" présente le travail d'une dizaine d'artistes-plasticiens contemporains confirmés ou émergents, travaillant la sculpture animée à base de récupération et d'un imaginaire fécond
Dans la lignée des Nouveaux Réalistes célébrés au Grand Palais, ces artistes au univers très différents rivalisent de loufoquerie et de poésie dans la pratique de la récupération, du détournement et de l'assemblage.
Jean-François Lecomte aime les drôles de machines et il ferait bon de monter sur son manège à la Satie pour un voyage en enfance sur lequel d'étranges personnages regardent le visiteur.
Pendant que les boîtes de sardines se déplacent en banc, les jambes de naïades de "Aqua tu penses" de Vladimircruells battent désespérement l'air.
Et les bouteilles de la toile en trois dimensions de Jack Vanarsky placées en équilibre sur rebord de lamelles animées de manière invisible se déplacent inexorablement vers la chute.
Designer urbano environnemental, Noart travaille le métal et sculpte l'humour, faisant sienne la devise shadokienne née de la plume, illuminée mais clairvoyante, de Jacques Rouxel, "Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses inelligentes".
A côté des pendules trop remontées qui explose le temps, il expose de ludiques "Artefacts" électro mécaniques, boites magiques, sonores et parfois lumineuses, toujours interactives qui prônent l'éloge de la folie ou l'hommage au poète disparu.
Mais attention, il pratique un humour taraudant ses machines pour se botter ou se trouer le cul.
Pas étonnant avec un tel nom, même d'emprunt, que Guénolé Azerthiope invente des Objets interloquants. Point de pitié pour les bestioles ailées qui passeront entre les maillets de "L'attrape mouche" si le reflexe de son utilisateur est suffisamment véloce et la chaise "Lever du jour" n'est pas à mettre entre toutes les mains.
Olivier Petiteau travaille sur le sens des objets pour une mise en scène mécanique de la mémoire ("Digital") alors que Simon Rousselle l’ART’yculteur, sculpteur-mécanicien se référant à l'art brut affectionne les saynètes pas si candides qu'il n'y paraît ("Satellits of love").
De nombreuses installations sont interactives et il est laissé à chacun le soin d'en découvrir rouages et sens. |