Gorillaz n'est plus un groupe à présenter. Formé de Damon Albarn, roi de la pop, et de Dan The Automator, non moins respecté dans le milieu du hiphop ainsi que de curieux petits personnages dessinés.
Cette curieuse réunion fut à l'origine de quelques tubes qui ont su passer au-delà de la barrière d'un public averti, pour aller toucher les tympans d'une audience beaucoup plus large et variée. La meilleure preuve demeurant, bon gré mal gré, l'utilisation multiple de quelques morceaux phares dans moultes publicités et autres émissions de télévision.
Les représentations du spectacle "Monkeys" au Théâtre de la Ville à Paris, constituant également en soit un petit évènement dans le monde de la pop musique.
Gorillaz est donc une valeur sûre et ce D side, arrivé judicieusement dans les bacs un mois avant Noël, est aussi un peu là pour faire le pont entre les albums passés et les projets futurs (notamment l'histoire de ces fameux personnages dessinés, image de marque (forte) du groupe qui devrait s'intituler Banana (on sait rigoler chez les Gorillaz).
Sur cette compilation, car comme son titre le laisse entendre, il s'agit bien de cela, point de tubes cependant. Car comme son nom l'indique aussi, il ne s'agit pas de faces B mais carrément de faces D. Autrement dit, des inédits qui trainent et quand même quelques faces B, le nom de ce disque étant surtout lié au fait que la période concernée tourne autour de l'album Digital Days. Je vous l'accorde, l'information n'est pas capitale.
Pas de tubes mais tout de même quelques petites choses dans le genre bricolo bien ficelées qui se laissent écouter malgré un début de disque un peu repoussant pour lequel un petit effort de réécoute peut s'avérer nécessaire.
On reste sur le premier disque, car oui il y a deux cds dans la boite pour le prix de presque un seul, dans un univers hiphop pop très proche de l'univers connu de Gorillaz avec des choses cependant moins mélodiques qu'à l'accoutumée. Comprendre qu'il n'est pas forcément facile de siffloter sous la douche sans convoquer un ou deux voisins pour retranscrire la "partition".
Autre différence, le chant se fait très rare et presque effacé derrière les boucles de guitares ("Spitting out the demons"). Parfois, un peu difficile sur la longueur, ce premier disque contient donc quelques bons moments que seront ravis de retrouver les fans de la première heure mais qui pourraient peut-être refroidir qui viendrait à tomber par hasard sur Gorillaz.
Quand au second disque, c'est tout à fait autre chose. Il regroupe en effet, certes des titres de Gorillaz mais bigrement remixés par quelques pointures du milieu électro.
L'énergie qu'il y a pas toujours sur le premier disque vient ici nous frapper de plein fouet avec, en ouverture, un remixe de "Dare" à faire trembler les dancefloor, selon l'expression consacrée, signé DFA et qui devrait sûrement rendre jaloux les Happy Mondays. Facile et efficace, reconnaissons-le. Le reste n'est pas forcément aussi réussi mais Soulwax, Hot Chip et DFA tirent leur épingle du jeu qui, du même coup, en devient un pour l'auditeur, de jeu.
Un double cd à prendre comme un bonus plutôt que comme un jalon mais qui permet de rester en contact avec les singes les plus rock'n roll du monde. Pour les non-fan, préférez quand même un album sauf si vous craquez pour les remixes. |