Suite à la sortie de Socialisme ou Barbarie, le premier album de Monade, Il nous était resté une impression de disque de grande qualité. Laetitia Sadier étant attendue au tournant, vu l’engouement pour Stereolab, l’autre partie d’elle même, elle allait être jugée sur pièce. Et l’épreuve fut passée haut la main.
Après une absence trop longue, le quatuor revient, en cette rentrée musicale, avec Monstre Cosmic, dont la sortie fut discrète, aussi discrète que les membres du groupe.
A l'écoute de cet opus, il reste un sentiment étrange, une impression de rester sur sa faim (fin ?). L'ambiance générale est assez arty. Le chant de Laetitia et Marie semble peiner à se compléter, voire sonne un peu faux à certains moments. Le chant étant utilisé comme un instrument à part entière, cela laisse une impression étrange.Comme si ces deux instruments avaient un problème de tonalité entre eux.
Néanmoins, les mélodies doucereuses, restent à l'égal de ce que ces musiciens savent faire de mieux. Cet album est un disque à l'ambiance pop, les textes peuvent paraître parfois décevants, mais ne nous arrêtons pas à ce détail. Car nombre de morceaux livrent des compositions d'une qualité indéniable, à noter, "Elle Topo" et "Invitation" qui nous emportent dans un tourbillon de volupté.La somme d'instruments utilisés pour les arrangements, montre qu'il a été pensé et travaillé avec soin, ils appuient la profondeur de certaines compositions.
Cet album nécessitera plusieurs écoutes pour convaincre complètement l'oreille, il faut prendre du temps pour découvrir les quelques petits trésors qu'il recèle. Monade nous livre ici un disque sans concessions, le travail apporté à Monstre Cosmic est indéniable, reste tout de même un sentiment étrange lors des écoutes, le chant y est pour beaucoup.
Il faudra voir comment ce disque est défendu sur scène et comment les titres peuvent fonctionner une fois dépouillés des artifices de studio. Je ne doute pas que la qualité de certaines mélodies, passe l'épreuve sans problème, et même la main haute.
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