Comédie dramatique de Athol Fugard, mise en scène de Hbaib Naghmouchin, avec Geneviève Mnich, Cécile Lehn et Eric Prigent.
Helen, une veuve, vit dans le Sud de l’Afrique dans une communauté d’Afrikaner. Depuis la mort de son mari, elle a commencé à édifier une œuvre, qu’elle appelle sa "Mecque" : elle y modèle et construit des sculptures étranges qui font l’étonnement de ses voisins et provoque leur méfiance à son égard.
Recluse chez elle, elle reçoit donc très peu de visites, hormis celle du pasteur Marius et d’Elsa, une jeune femme, professeur à Cape Town, fascinée par l’originalité de son ouvrage. Mais Helen dérange les habitants du petit village, troublés par ces créations incroyables, et lorsque ses capacités physiques commencent à être remises en doute, Marius tente à tout prix de la faire entrer dans une maison de retraite. Perdue, Hélène écrit à Elsa une lettre désespérée. Celle-ci se rend alors chez son amie pour une soirée intense, forte de sentiments et de découvertes.
La lumière est au centre de l’œuvre d’Athol Fugard, qui transmet avec simplicité et conviction une vision remarquable de la quête humaine et exprime sa foi en la singularité en s’appuyant sur la vie de l'artiste sud-africaine Helen Martins, précurseur du concept d'art brut.
Helen doute, elle a peur de voir la lumière l’abandonner, sa jeune amie lui donne la force de croire et de continuer. La confiance, l’amour et l’amitié sont brillamment soulevés à travers un texte limpide dont les comédiens s’emparent assez aisément, donnant à leur jeu à la fois force et sobriété. Les trois acteurs n’en sont pas à leur première collaboration avec le metteur en scène Habib Naghmouchin, - ils ont déjà tous trois eu l’occasion de se produire dans "Pense à l’Afrique" - et se complètent admirablement.
Geneviève Mnich et Cécile Lehn, unies dans une amitié profonde et belle forment un tableau touchant : l’une jeune et fougueuse ; l’autre âgée et passionnée, mais si fragiles toutes deux… |