C’est un voyage exceptionnel que nous propose depuis le 28 septembre 2011 la Maison de la Culture du Japon.
150 estampes venues tout droit du Musée National d’Art Asiatique de Corfou (Grèce). Des œuvres appartenant à la collection Gregorios Manos (150-1928) qui n’ont jamais été montrées en France.
Il y a toujours un pincement au cœur, au ventre, lorsque l’on découvre ainsi des œuvres présentées pour la première fois. Un sentiment de respect et d’admiration pour ceux qui sont à l’origine de notre découverte. Il faut donc y aller et pousser le sans hésitation ce beau lieu qu’est la Maison de la culture du Japon.
Le Musée de Corfou, détenteurs des œuvres présentées, possède une collection de 1600 estampes. "Un monde flottant" qui a pour nom "ukiyo-e". L’exposition pour la première fois ouvre ses portes à huit artistes offrant au public une vision de cet art unique. Un trésor oublié depuis plus d’un siècle. Toutes les œuvres présentées datent des XVIII et XIXème siècles.
Cette redécouverte d’un "art oublié", on la doit Gregorios Manos qui pourtant, n’a jamais mis les pieds en Orient. Ce n’était pas un aventurier et pourtant il voyage l’homme, à travers ses passions qui le mèneront à la croisée de chemins de personnalités influentes et de grands marchants d’art.
Enivrante, cette rencontre avec l’art japonais. Cette passion aura raison de sa fortune. Il amassa près de 9 500 objets et œuvres diverses d’Asie dont plus de 7 000 du Japon. Estampes, peintures, céramiques, netsuke, textiles, laques… Un trésor qu’il laissera à l’Etat grec en 1920.
L’Etat Grec lui rendit hommage en 1928, un mois après sa mort, en ouvrant un musée à son nom. C’est de ce lieu que les œuvres présentées à Paris, sortent pour la première fois. Huit grands maitres sont à découvrir : Harunobu, Kiyonaga, Utamaro, Sharaku, Hokusai, Toyokuni, Hiroshige et enfin, Kuniyoshi.
Il faut donc y aller voir et "sentir" ce que l’on nous proposent. Avoir en mémoire le flottement de mouvement pour que rien ne s’arrête. |