"Tiens, j'ai écouté le dernier album de Daniel Powter, Turn on the lights.
- Tu veux dire Daniel Radcliffe, celui qui joue Harry Potter ? Ne me dis pas qu'il fait dans l'incantation de magie blanche…
- Pas du tout, c'est bien Daniel Powter, un canadien qui fait ce que Wikipédia appelle du "piano rock", je ne savais même pas que ça existait.
- Connais pas.
- Tu as sûrement déjà entendu sa chanson "Bad day", elle a illustré une pub pour un soda américain, blanc et rouge.
- Ah. Et ça donne quoi cet album ?
- Il y a un truc épatant : il n'y a jamais plus de deux accords par titre.
- Whou, du minimalisme ?
- Je dirais plutôt du simplisme, voire des ballades bêbêtes, avec des mots d'un amour béat le plus souvent.
- Du mysticisme, alors.
- Non plus. Un exemple : "you're a yes in a world of nos, you're the Beatles to my Stones".
- Ah ouais, il doit emballer sévère le mec (il doit être là le "rock" de "piano rock").
- Et quand il fait dans l'amour déçu, ça donne des titres comme "If only I could cry", "Come back home", c'est en effet déprimant, mais pas dans le sens attendu. Avec ça il a une voix claire, haut perchée, facile…
- A la Bon Jovi ?
- On approche, oui. Genre : il est énormément repris dans l'émission American Idol.
- Mmmm, ça ne fait pas très envie ce que tu me dis là.
- Non, justement, c'était plutôt pour t'éviter de l'écouter, en fait. Même si tu as du temps de cerveau disponible, même si tu te drogues et que tes trips psychédéliques te poussent vers des goûts parfois douteux, sois bon envers toi-même : évite ça." |