Avis aux fans absolus : le dernier opus de Umberto Eco est dans les kiosques avec un titre alléchant.
Toutefois, attention à la double méprise. D'une part, parce que ces "Confessions d'un jeune romancier " ne sont ni une autobiographie littéraire, ni, comme l'indique la quatrième de couverture, un vademecum pour aspirant écrivain.
Sur ce point, ce n'est pas dirimant dès lors que, même s'il existe désormais des cursus universitaires d'écriture et de création littéraire, la littérature n'est pas affaire de recettes et que, en la matière, l'expérience des autres n'a rien d'une potion magique.
D'autre part, parce que l'auteur fait du neuf avec du vieux. En effet, il s'agit d'un recyclage de conférences dispensées en 2008 aux étudiants de l'Emory University dans le cadre des Richard Ellmann Lectures in Modern Literature, qui s'inscrit dans son entreprise de compilation et de publication de tous ses écrits - tel en 2010 "De l'arbre au labyrinthe" - suivies d'un long chapitre consacré à sa pratique des listes, sujet d'un précédent ouvrage "Vertige de la liste".
Alors de quoi s'agit-il ? De son approche de la théorie littéraire à travers trois thématiques : son mode opératoire illustré notamment par le making-off de son premier roman devenu culte "Au nom de la Rose" ("Écriture de gauche à droite"), la signification d'un texte littéraire ("Auteur, texte et interprètes") et l'identification des personnages de fiction comme des "objets absolument intensionnelle" ("Quelques remarques sur les personnages de fiction").
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