Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Destroyer - Don Nino - Frog Eyes
Point Ephémère  (Paris)  26 janvier 2005

Affluence de bon aloi, quelques visages incontournables des salles de l'association Usines Ephemères (Hôpital Ephémère, La Caserne, Mains d'œuvres), des têtes connues (Syd Matters au hasard…) pour le Point Ephémère qui recevait ce soir là deux groupes canadiens, Frog Eyes et Destroyer et, en tête d'affiche, un groupe français, Don Nino.

En ouverture, à 23 heures 30 pétantes, Frog Eyes.

Groupe clavier, batterie et guitare et un guitariste assis, ostensiblement de dos, qui n'est autre que Daniel Béjar le leader de Destroyer qui les accompagne pendnat les premiers morceaux, mené par son leader Carey Mercer qui attaque bille en tête en scotchant le public qui en arrête de déglutir. Aucune chance pour l'auditeur de rester neutre et de continuer à siroter en papotant de-ci delà. On aime ou on n'aime pas mais pas de midtempo.

Une musique impulsive, primale, condensée, très simple en structures mais très efficace balance entre chaos et harmonie.

Mercer vibrionne, alliant la virtuosité d'un vieux gratteux à l'expérimentation post punk, triture sa guitare en gestes affolés avec une vitesse d'exécution impressionnante et ponctue le tout d'une voix qui chante, crie, vocifère, manifeste, envoûte.

Les morceaux semblent se créer au fur et à mesure, dans l'improvisation, dans une sorte d'urgence.

Au milieu du set, Mercer, ailleurs, demande combien de temps il lui reste. Le temps passe vite, trop vite. Trente minutes lui sont imparties. Très court. C'est passé comme un éclair, comme un riff de guitare, comme un anathème dans la nuit. Déjà la régie lance l'intermède musical.

Pas de changement d'instruments. 21 heures 30, Daniel Bejar entre sur la scène accompagné du trio de Frog Eyes.

Talitres, un label qui a du flair, a permis à la France de découvrir Destroyer, groupe canadien créé par Daniel Béjar en 1995, avec l'album Streethawk : A seduction. Puis est venu le pop folk de This Night mélange parfait de lo-fi et de pop anglaise, suivi en 2004 par la pop baroque de Your blues, son 6ème opus.

Destroyer bénéficie d'une bonne presse de la part des critiques qui affectionnent les personnalités atypiques et il devenait urgent de l'entendre en live.

Destroyer, c'est Daniel Bejar, même s'il affirme que c'est un vrai groupe. Et Daniel Béjar, c'est un jean, un chandail au look improbable, une guitare et un visage christique, une simplicité qui confine au dénuement et une présence évidente.

Charismatique, singulier, il a cette grâce qui éclaire ses propos ("It was more like, here's a bunch of songs, and maybe you can use them to color the play somehow and see if somehow a Destroyer song would make sense with someone other than me singing it").

Et cette affirmation factuelle, qui ne relève aucunement de la présomption, trouve à se vérifier ce soir. Daniel Bejar porte ses textes comme des imprécations, comme des hymnes, comme des évidences avec l'accompagnement particulièrement heureux de Frog Eyes.


Tout les termes avances, sublimation, lyrisme, manièrisme, tout s'efface devant les mélodies à a fois travillées et évidentes, la voix brute. Même "Notorious lightening" garde toute sa magnificence.

Après tout le terme de baroque, au sens de l'inexistence des frontières convient bien à Destroyer : aucune frontière entre le rêve et la réalité, la vie et la mort, le corps et l'esprit.

Peu de temps lui est imparti. Le public reste sidéré et manifestement sur sa faim. Le set a paru extrêmement court et il est clair que l'univers de Destroyer, dense et singulier, méritait de plus longs développements.

Mais là encore, rythme quasi militaire, timing contraignant et contraire à la notion même de spectacle vivant. Le public a tout juste le temps d'applaudir et les velléités éventuelles du groupe de faire un rappel sont drastiquement et impoliment écartées par l'envoi de la bande son.

22 heures 30, la tête d'affiche, Don Nino qui constitue une belle découverte pour ma part.

Nicolas Laureau, fondateur du label Prohibited Records, membre du groupe de musique contemporaine instrumentale nlf3, alias Don Nino arrive pour un concert de groupe avec sa bande composée d'un batteur, d'un bassiste, d'un pianiste et guitariste et d'un multi-instrumentiste (mélodica, flûte, clavier, banjo et autres petits instruments acoustiques).

Il faut préciser la composition de sa bande (Stéphane Garry de Pokett, Jean-Michel Pirès de Headphone, Benoit Rault de Ben's symphonic orchestra et Etienne Foyer de Dragibus) qui ne sont pas les premiers venus.

Accompagné de ces musiciens hors pair, précis, concentrés et attentifs, il nous délivre un set dense et éclectique basé sur un mélange d'influences qui enrichissent son héritage rock sans sombrer dans le métisage.

Jazz fusion, sonorités archaïques et traditionnelles, percussions organiques ou électroniques, c'est un déluge de mélodies claires et de boucles lancinantes qui atteste de la rigueur et de la richesse de la composition.

Dommage ...vous aviez 3 bonnes raisons de venir !

 
La chronique de l'album This night de Destroyer
La chronique de l'album Your Blues de Destroyer
La chronique de l'album The great destroyer de Low
La chronique de l'album Destroyer to perfection de Gomm
La chronique de l'album Destroyer's rubies de Destroyer
Une 2ème chronique de l'album Destroyer's rubies de Destroyer
La chronique de l'album Destroyer of the Void de Blitzen Trapper
La chronique de l'album The Keyboard Songs de Don Niño
Don Nino en concert à La Flèche d'Or (6 juillet 2007)
Don Nino en concert à La Maroquinerie (11 septembre 2007)
Don Nino en concert au Café de la Danse (lundi 18 février 2013)

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album This night de Destroyer
La chronique de l'album Your blues de Destroyer

Crédits photos : MM


MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 02 juin 2024 : En attendant l'été

C'est pas le grand soleil sur la France mais qu'importe, en attendant l'été voici de quoi lire, voir, écouter, applaudir et dans tous les cas découvrir !
Pensez aussi à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Nos courses folles" de Les Fouteurs de Joie
quelques clips avec Lux, Tramhaus, Coeur Joie, Mélys, Resto Basket
"Ravage club" de Ravage Club
"A life of suitcase" de The Rapports
"The giant rooster" de Trigger King
"Homecoming" c'est le 31ème épisode du Morceau Caché

et toujours :

"L'écho des brasiers" de Arbas
"Can't kill me twice" de Blue Deal
"Pasticcio, Paris 1801" de Ensemble Hexaméron
"Venta rumba" de Ezéchiel Pailhès
"I wanna be like you" de Florian Noack
"Le futur est génial" de Jules & Jo
"Bach - Cello suites" de Thomas Jarry
La saison des festivals commencent :
- More Women On Stage #3 avec Jeanne Added, Venin Carmin, Fallen Lillies...
- Rock In The Barn #15 avec Unschooling, JC Satan, Johnnie Carwash ...

Au théâtre :

les nouveautés :

"Pourquoi Camille ?" au Théâtre La Flèche (et bientôt Avignon)

"Les vagues" au Théâtre de La Tempête
"Molly ou l'Odyssée d'une Femme" au Théâtre Essaïon

"Dictionnaire amoureux de l'inutile" au Théâtre La Scala
"La contrainte" au Théâtre La Verrière de Lille
"Les possédés d'Illfurth" au Théâtre du Rond Point
"Les tournesols" au Théâtre Funambule Montmartre
"Un faux pas dans la vie d'Emma Picard" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"L'affaire Rosalind Franklin" au Théâtre de la Reine Blanche
"Un mari idéal" au Théâtre Clavel
"Chère insaisissable" au Théâtre Le Lucernaire
"La loi du marcheur" au Théâtre de la Bastille
"Le jeu des ombres" au Théâtre des Bouffes du Nord
"Capharnaüm, poème théâtral" au Théâtre de la Cité Internationale
"Jean Baptiste, Madeleine, Armande et les autres" au Théâtre Gérard Philipe
"Majola" au Théâtre Essaïon
"Mon pote" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Rembrant sous l'escalier" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Du cinéma avec :

"Heroico" de Davis Zonana
"Roqya" de Saïd Belktibia
"L'esprit Coubertin" de Jérémie Sein
et toujours :
"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"La cité des mers" de Kate Mosse
"Merci la résistance !" par un Collectif d'auteurs
"Mon homme marié" de Madeleine Gray
"Rien de spécial" de Nicole Flattery
et toujours :
"Le temps des cerises" de Montserrat Roig
"Neuf mois" de Philippe Garnier
"De sable et d'acier" de Peter Caddick-Adams
"Je ne suis pas un héros" de Eric Ambler
"Après minuit" de Gillian McAllister

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=