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Interview  (La Flèche d'or, Paris)  lundi 19 mai 2014

Avec un premier album intitulé Down Like Gold, les deux frères de CHAMPS posent les bases d’une pop un peu folk et qui furète courageusement vers un rock indie plein de poésie. Down Like Gold se construit sur des mélodies rondement menées et des harmonies vocales formant des capsules sonores emprisonnées hors du temps. De passage à la Flèche d’Or pour une date parisienne en première partie de Minor Alps, le duo affamé nous a accordés une interview avant un repas bien mérité. Rencontre.

C’est un peu bateau, mais puisque vous avez grandi ensemble : vos premiers contacts avec la musique, c’était comment ?

David : Un peu une plongée immersive, notre mère a toujours était très "musique" et du coup on a tous les deux baignés dedans assez jeune.

Vous étiez dans des groupes différents, comment êtes-vous venus à jouer ensemble ?

Michael : J’étais dans un groupe un peu punk, on répétait dans un grenier, il n'y avait pas grand-chose à faire sur notre île et David faisait ses trucs dans son coin, on n’a pas eu un moment-clé qui nous a conduit à jouer ensemble, cela s’est plutôt fait progressivement, surtout qu’à l’époque mon groupe recherchait un autre guitariste.

Down Like Gold est un album minimaliste chargé de poésie et qui n’est pas sans rappeler certains mouvements musicaux liturgiques, c’est un choix ?

Michael : Nous ne sommes pas vraiment religieux, par contre on considère que la voix humaine est l’outil le plus amène de retranscrire les sentiments, tout le monde s’y retrouve un peu car elle a un fort potentiel évocative.

David : C’est pour cela qu’on utilise beaucoup les harmonies vocales, on n'a aussi pas mal était influencé par les chœurs bulgares.

Certaines de vos chansons ont été écrites il y a plusieurs années, on imagine qu’elles n’étaient pas prévues pour deux interprètes, dans quelle mesure avez-vous retravaillé vos textes et compositions ?

Michaël : J’ai énormément écrit au fil des années et mon ancien groupe était clairement punk.

A David : Tu as adouci ton frère ?

David : Il était trop vieux pour ce genre de chose de toute façon ! (rire)

Michael : (rire) Un jour, je me suis retrouvé à genoux en train de gratter ma guitare et je me suis trouvé vraiment stupide, et je me suis dit qu’il était temps de prendre une autre direction !

Des guitares et des harmonies vocales, c’est un peu votre recette gagnante, c’est aussi très simple, sur le papier du moins, comment expliquez-vous que cela plaise toujours autant ?

Michaël : Peu importe comment tu le tournes : une bonne chanson est une bonne chanson. Le plus important est d’essayer de donner son maximum, exprimer ce que l’on pense vraiment, plutôt que de juste suivre un mouvement ! Les gens entendront toujours la différence.

David : Oui peu importe l’instrument au final, si tu rejoues un grand hit électro ou pop à la guitare, la mélodie plaira toujours autant. Tout est dans la mélodie et les lyrics !

Aucune envie de faire appel à l’électronique d’ailleurs ?

Michael : On pense en utiliser un peu plus pour le second album.

Vous êtes déjà en train d’y travailler ?

Michael : On a commencé oui, on a plus de trente chansons à divers stades d’avancement. On a beaucoup de matériel en tout cas et on compte avoir au moins 50 mélodies sur lesquelles travailler avant de s’y mettre sérieusement !

Votre premier album traitait de l’Automne, quelle sera la saison suivante ?

Michael : Peut-être l’hiver !

David : De l’électronique d’hiver ! Quelque chose vieillot et d’ancien.

Michael : Le studio dans lequel on a enregistré possède des instruments et des synthés des années 60’s, 70’s et 80’s, cela devrait nous permettre d’atteindre ce son.

Vous allez vous diriger vers un son plus organique alors ?

David : Exactement.

Michael : On espère oui, et on compte rehausser cela avec un peu d’électro.

En écoutant votre album, on a aussi cette impression d’écouter quelque chose qui évolue hors du temps.

Michael : Je pense que c’est en partie dû aux chants, la voix humaine produit souvent cet effet. C’est possiblement le plus ancien instrument de l’humanité, ce qui donne du sens à cette sensation "hors du temps".

David : On essaie de n’imiter personne tant que faire ce peu, et on évite de s’identifier à une mode contemporaine. On s’enferme plutôt dans notre bulle.

Michael : Du coup en tant que groupe, on ne nous catégorise pas non plus systématiquement comme étant un groupe de rock indie. Certains nous disent que c’est un mauvais calcul de notre part mais…

Les deux en même temps : on le prend comme un compliment.

Du coup vous utiliseriez quel mot pour définir au mieux votre musique ?

David : Sincère. Tu l’entends vite si quelqu’un ne l’est pas dans une chanson. J’ai l’impression d’être sincère, de ne pas forcer le trait ou de vouloir faire croire que je ressens certaines choses au public qui sont à des lieux de mes sentiments. La sincérité est clairement le mot qui définit le mieux ce que je fais en musique.

Michael : Oui la sincérité aussi, je ne voudrais pas être un artiste chantant un titre en particulier relatant des choses que je ne pense ou ne ressens pas.

De fait, vous évoluez complètement à contre-courant, vous pensez quoi des courants musicaux qui dominent l’industrie en ce moment ?

Michael : Personnellement j’écoute beaucoup d’électro, mais reste très ouvert, je suis toujours sous le choc du premier album de MGMT (ndlr : Oracular Spectacular). J’aime beaucoup aussi le dernier album de Wild Beast (NDLR : Wanderlust) !

David : J’aime beaucoup l’électronique, il n'y a pas de limite à ce genre tellement les possibilités y sont infinies. Clairement Oracular Spectacular a été un album impressionnant.

Michael : Pour tout dire, notre premier album n’a pas entièrement pris la direction que l’on aurait souhaitée et on espère que le second sonnera exactement comme on le voudra.

Donc vous êtes encore en train de penser à la forme que vous allez donner à votre musique, le mois dernier vous étiez en Allemagne avec The Jezabels, vous êtes encore en tournée d’ailleurs, vos voyages vont vous inspirer ?

David : Une ville comme Paris, son atmosphère et son héritage culturel ne peuvent que nous inspirer ! Les voyages permettent aussi d’augmenter sa perspective de se changer des idées – du miasme – dans lequel on s’enferme chez nous. Un bon moyen de se rafraîchir les idées et de réactiver la créativité.

Vous comptez enregistrer votre prochain album au même endroit ?

Les deux : Clairement oui !

Michael : On se sent beaucoup plus à l’aise pour enregistrer chez nous. Sans étranger pour nous intimider, et on y a des gens avec lesquels on aime travailler et entendre leurs avis.

David : Je pense que pour faire quelque chose d’aussi personnel et d’aussi important d’un point de vue personnel, on a besoin d’un endroit dans lequel on se sent à l’aise.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Down like Gold de Champs

En savoir plus :
Le site officiel de Champs
Le Soundcloud de Champs
Le Facebook de Champs

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


Stéphane El Menshawi         
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# 28 avril 2024 : Une sélection hebdomadaire fraiche comme le printemps

Ce n'est pas parce que le pays est plongé dans le froid et la morosité qu'il ne faut pas se faire plaisir. Alors, sortons, dansons, rêvons au travers de notre sélection culturelle de la semaine. Pensez aussi à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Edgar is dead" de Edgar
rencontre avec Johnny Carwash qui était en concert avec TV Sundaze à Saint Etienne
"J'irais ailleurs" de Les Soucoupes Violentes
"Sublimer" de Marine Thibault
"For once" de Mélys
"Tu sauras pas quoi faire de moi" de Olivier Marois
"Boomerang" de The Darts
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
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"The great calm" de Whispering Sons
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Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die

Au théâtre :

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"Majola" au Théâtre Essaïon
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"37 heures" au Théâtre la Flèche
"Fantasmes" au Théâtre La Croisée des Chemins

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
des reprises :
"Rembrant sous l'escalier" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala
et toujours :
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
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