Temples, idols and broken bones…
(Ghetto Gator / L'Autre Distribution) avril 2014
Dans les épisodes précédents (si d’aventure, tout comme moi, vous les avez ratés), Rufus Bellefleur a fait des trucs bizarres dont vous n’avez aucune idée. Mais peu importe. Le voilà avec vous, pour de nouvelles aventures entre Temples, idols and broken bones… (hin hin hin, rire machiavélique).
C’est-à-dire que Rufus Bellefleur est un fantôme, un vrai de vrai. Pas un ectoplasme visqueux sentant la méduse, un bon vieux fantôme à l’allure de son enveloppe charnelle, âme en quête de… en quête de… hum… de sa suite, j’imagine. Et il se retrouve en Chine, entre "Zombie Geïsha", jumelles maléfiques et monstres paralysés.
On se croirait dans une comédie musicale de Tim Burton, avec un humour à la Stephen King. De l’humour noir, en toute glauque attitude. Avec des chœurs féminins pour les rêves, les sortilèges, les pensées érotiques et les envoûtements. Les guitares électriques pour les ambiances combatives, les flûtes pour les idées et les fins heureuses (the password is just : password), les basses pour le tragique, les envolées pour les "fin de l’épisode".
Mais n’y perdons pas la tête, Rufus mène la danse, même fantôme, c’est lui qui prend les décisions, non mais ! Continuons la route, dans les rues (plutôt trop) éclairées d’une célèbre ville de Chine où tout est permis, Rufus avance, lampe à pétrole au poing (ça peut servir en cas de panne généralisée de courant), il tourne dans la seule ruelle pas éclairée de la ville (une impasse bondée de poubelles, à l’odeur de sushis pas frais), heureusement qu’il a pensé à la lampe. Mais mince ! Plus de pétrole ! Le voilà dans le noir le plus absolu (tout est relatif, c’est la pleine lune). Alors il chante avec les cadavres de sushis et des bras poussent aux poubelles qui font une chorégraphie derrière lui, Rufus et ses poubelles chantent le noir pendant que "Zombie Geïsha" fait les chœurs féminins qui mangent des chips de crevettes avec les doigts. Fin de la chanson. Noir complet.
Soudain… (tadam de circonstance), un bruit. Non, deux bruits. Sûrement un zombie Geïsha en quête de fantôme à manger (en fait, elle était au resto, et puis elle est sortie prendre l’air dans l’allée des poubelles… ben quoi ? C’est un zombie quand même, ça ne sent pas la rosée du matin non plus… et donc elle a senti une odeur de pétrole et de fantôme, elle guette donc Rufus pour le manger, parce que les zombies mangent les fantômes).
Rufus voit Geïsha, Geïsha voit Rufus. Il sent le pétrole (il en a renversé en voulant remplir sa lampe, et il n’a pas eu le temps de se changer, ça aurait ralenti l’histoire, et puis on s’en tape un peu de ses fringues). Elle a des miettes de chips de crevettes sur son rouge à lèvre (fille de joie, c’est le rouge-p, le plus rouge….). Banjo. Combat. En chanson bien sûr. Façon hip-hop battle (avec les sushis et les poubelles à roulettes, tiens, il y a des cafards aussi).
Airs pop et mélodies à reprendre à la cantine, en se tapant sur les cuisses. Rufus Bellefleur réussit le prodige de nous emmener dans son monde, entre pièges mortels et crânes empilés dans des temples poussiéreux. Morbidou-drôlilauque.
# 05 mai 2024 : Profitons des ponts pour lire, écouter, visiter, applaudir...
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