Soirées Walden de Florent Nesles : soirées d’un homme de cœur, prémices d’un album à venir

J’ai plusieurs personnalités (cinq ou six au minimum). Quand je suis seul chez moi, cela présente certains avantages. Je ne m’ennuie jamais, ou plutôt NOUS ne nous ennuyons jamais nous livrant à des échanges sans fin sur notre sujet préféré : la musique. Il y a un point sur lequel nous nous entendons tous : nous préférons les voix féminines.

Il y a l’inconditionnel de Pauline Drand. On a bien compris : le double EP bleu l’a comblé et il l’a été bien d’avantage encore par sa version rouge avec "Aéroport" et la reprise de Nick Drake. Il est passionné, mais un peu fatiguant…

Il y a le fou du label Midnight Record et en particulier de deux de ses figures de proue Malvina Meinier et Michèle Blades. Un gars sympa, mais un peu bruyant !

L’amateur des Colettes, qui attend avec impatience le premier EP de Diane Sorel, leur chanteuse et qui se pâme en concert devant les Delmar, le nouveau groupe de leur guitariste, Delphine Ciampi. Il se réjouit par ailleurs d’avoir enfin réussi à voir et entendre l’immense Lou mercredi dernier, lors d’une soirée Walden.

Et puis l’autre jour, une nouvelle personnalité a pointé son nez. Moi j’aime beaucoup Nesles a-t-il déclaré… Nesles ? Nous sommes-nous tous étonnés… mais c’est un mec ! Oui certes, je l’ai découvert lors d’une soirée Walden au Connétable ; il y avait invité Diane Sorel. Au départ, je suis resté par curiosité et peu à peu le charme a opéré.

Il chante en français sans fioriture, utilise une guitare sèche et des tournures sobres, mais il chante avec une évidente sincérité. Un peu comme Kent, l’autre gars qui nous met tous d’accord. Nesles, c’est un gars vrai, un artiste modeste, un artisan de la chanson. Et Dieu sait que le terme artisan est un réel compliment : un orfèvre folk. Je suis sûr qu’il ne passe pas des heures devant la glace à se caresser l’ego. Un tendre dont certaines chansons sont de vrais uppercuts. Enfin, c’est un généreux, un homme de partage.

D’ailleurs, lors des soirées Walden, il partage systématiquement l’affiche avec un ou autre artiste. Au connétable, il a notamment invité Diane Sorel, Facteurs Chevaux, Delmar, Pagan Poetry (Nathalie Réaux), Catherine Watine, Pauline Drand et bien d’autres encore.

Les soirées Walden ont recommencé à la Manufacture à chansons. Nesles y partage la scène avec une belle brochette d’artistes. Le 6 janvier, c’était Chloë du Trèfle (je n’y étais pas malheureusement) et le 13 janvier, il a donné l’occasion à Lou de présenter les 9 titres de son album à venir accompagnée du grand Mahut. C’était beau, émouvant.

Rassurez-vous, Nesles, lui non plus n’est pas seul sur scène ; il est accompagné de neufs lapins fluo dont deux débutants. Et croyez-moi, les débuts de deux lapins fluo débutants, c’est troublant, surtout quand ils ne pensent qu’à copuler. Plus sérieusement, Nesles nous a présenté les morceaux d’un album à venir, morceaux dont certains issus d’un EP paru en 2014 et qui s’intitule NU. Sur cet EP figure un morceau que j’affectionne : "Quitter la France". Ce morceau illustre le présent article. Il devrait figurer sur le futur album mais dans une version réorchestrée. L’album aura un son plus riche avec des musiciens… et des lapins peut-être…

Pour l’instant sont programmées 2 soirées Walden : le 20, vous pourrez voir Anne Gouverneur (tiens, une de mes personnalités est tombée en syncope) ; Anne était la violoniste des Colettes notamment et le 27, c’est Théo Hakola qui jouera avec Nesles (deux de mes personnalités en mode groupie hystérique ; c’est plus étonnant).

Venez voir Nesles, ses invités et ses lapins. Pleaaaaaaaaaaaaaaaaaase.