A la rédaction de Froggy’s Delight, l’accueil de cet album a été unanime et pas seulement parce que la pochette représente un batracien, notre emblème, ni parce qu’il a été réalisé par Nicolas Bonnière qui, je le rappelle, a participé à Dolly et Eiffel. Encore moins parce que masterisé par Peter Diemel au légendaire studio Black Box (dEus et Les Wampas entre autres y ont séjourné).
Non, nous ne sommes pas comme ça. L’album a reçu un tel accueil parce qu’il est bon ! Hallucinant, hein ?
Bazar Bellamy, c’est Monsieur Georges au chant et à la guitare, c’est Jean-Louis Bire à la batterie, Ludovic Martin à la basse qui, après avoir joué du punk, a joué comme Monsieur Georges, au sein de Lagony, c’est Irwin Gomez aux claviers et pour magistralement compléter cette alchimie, il y a le guitariste blues chilien Pablo Berchenko. C’est ça Bazar Bellamy. C’est tout sauf le bazar (voilà, je l’ai faite on va passer aux choses sérieuses).
Monsieur Georges a un chant puissant, jamais poussé au-delà des limites, parfaitement maîtrisé, capable d’être aussi fort que doux. Caresses et coups de fouets. Les textes, en français, allient subtilité et vérités crues, émotions de ce début de siècle.
On retrouve parfois du Noir Désir ou du Diabologum et sans surprise du Eiffel, je parle dans l’esprit bien sûr, parce que Bazar Bellamy a su se forger son propre univers avec des paroles fortes, je te l’ai dit et une musique à leur service. Ce groupe, c’est une explosion de sensations, tantôt jubilatoire, tantôt introspective. Une analyse, une vision de notre société de notre univers.
A noter une version de "Un Homme" de Rudyard Kipling, poème sublime, remis à la sauce rock, version sauce épicée ! Ça te bouscule, tout comme le reste de l’album. 7 titres qui te mettent dans les cordes. On ne ressort pas indemne de son écoute.
Je ne t’ai pas parlé de "Démodé" qui ouvre les hostilités ou encore de "Garde les Yeux ouverts". La voix de Monsieur Georges y trouve toute sa place et ses capacités vocales lui permettent de servir le triumvirat "amour / existence / espérance" qui lui est si cher.
Je conclurais par ses mots, qui ne sont pas de moi, mais qui résument tellement bien ce magnifique album : "Jusqu’ici tout va bien ou comment une musique à la fougue contenue, des explosions de 6 cordes, des rythmiques acérées sur des textes à la poésie réaliste permet au groupe de nous transmettre un instantané de notre époque".
Je ne sais pas si Jusqu’ici tout va bien, mais en tout cas, maintenant, j’ai bon espoir. Merci Bazar Bellamy pour ce magnifique album !
Un printemps décidément capricieux mais quelques jours de beau temps avant un nouveau déluge. Ici c'est un déluge de musique, spectacles ou livres qui nous attend.
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