Live at the Berlin jazz Festival 1966
(The Lost Recordings) septembre 2021
Si vous vous posez la question de savoir s’il faut écouter ce disque, quelques mots vont suffire pour vous convaincre : Stan Getz, Astrud Gilberto, Berlin Jazz Festival 1966 et The Lost Recordings. Voilà.
1962. Le guitariste Charlie Byrd fait découvrir à Stan Getz la bossa nova, musique née dans les années 1956, 1957 avec Tom Jobim, Vinícius de Moraes et João Gilberto, délicatement rythmée, épurée, issue des beaux quartiers de Rio de Janeiro, héritière de la samba brésilienne, influencée par la musique classique et le jazz.
Après avoir enregistré avec Byrd Jazz Samba puis Jazz Samba Encore !, avec le guitariste Luiz Bonfá, Getz fait la rencontre de João Gilberto et de son épouse Astrud. Ensemble, sans oublier Jobim au piano, ils vont enregistrer un disque, quintessence du genre, qui entrera dans les charts et la légende : Getz / Gilberto. Petite anecdote qui a toute son importance : Getz insista contre l’avis de João Gilberto qu’Astrud alors sans réelle expérience chante. Astrud chanta puis quitta João pour Stan.
1966. La situation a changé. Astrud Gilberto est au sommet de sa carrière avec The Shadow of your smile puis Look to the rainbow, arrangé par Al Cohn et Gil Evans. De son côté, Stan Getz est allé vers de nouveaux horizons musicaux en jouant avec Steve Swallow ou Gene Cherico à la contrebasse, Joe Hunt mais surtout Gary Burton au vibraphone. Pour autant, les deux se retrouvent (avec Gary Burton, Chuck Israels à la basse et Roy Haynes à la batterie) pour ce beau concert au Berlin Jazztage.
La première partie du concert fait la part belle à un répertoire plus fondamentalement jazz, avec des titres comme "On green dolphin street", "The singing song", "Blues walk", "Edelweiss" et montre la cohésion et la pertinence du quartet. Le medley Desafinado / Chega de Saudade de Jobim termine ce premier set et introduit le second où intervient Astrud Gilberto. Tout ne sera plus alors que raffinement ("Samba de uma nota só", "The Shadow of your smile", "The Girl from Ipanema", "Corcovado"...), le charme, la fragilité, la douceur candide et sensuelle de la voix d’Astrud se mariant toujours parfaitement avec le son ample, ce velours, on ne le surnommait pas "The Sound" pour rien de Getz.
# 05 mai 2024 : Profitons des ponts pour lire, écouter, visiter, applaudir...
De pont en pont, voilà du temps libre à utiliser pour se faire plaisir avec de la musique, des livres ou des spectacles.
Pensez aussi à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.